La séquence est déjà culte. Son essai à cinq minutes de la fin, commenté avec extase en VO, est devenu viral sur les réseaux sociaux.
Samedi à l’Ellis Park de Johannesburg, Tom Wright a sublimé le succès renversant de l’Australie face à l’Afrique du Sud (22-38), un match où les Wallabies, menés 22-0 après vingt minutes, ont signé l’un des plus grands exploits de leur histoire récente.
Avant d’achever les Springboks en mystifiant Damian Willemse après avoir déposé Franco Mostert, l’arrière australien avait déjà illuminé la rencontre. Parti de ses 22 mètres, il a brisé les plaquages de Canan Moodie et Jessy Kriel avant de servir son capitaine Harry Wilson pour un essai décisif à la 64e minute.
Cette action, plus encore que son essai, a fait basculer le match, permettant à l’Australie de passer devant pour la première fois. Wright a terminé la rencontre avec 107 mètres parcourus ballon en main, deux franchissements et cinq défenseurs battus, des statistiques qu’aucun joueur n’a égalées.
Issu du rugby à XIII et passé par la prestigieuse NRL avec Manly (2017-2018), Wright a rejoint les Brumbies avant de rapidement séduire le sélectionneur Eddie Jones, qui voyait en lui le futur “meilleur arrière du monde”.
Ironie du sort, le même Jones l’avait ensuite écarté de la Coupe du monde 2023, à la surprise générale.
Ses performances n’ont pas laissé les recruteurs indifférents.
Montpellier avait tenté de le convaincre de traverser l’hémisphère rappelle Rugbypass, et la NRL lui avait ouvert la porte d’un retour.
Mais Wright a choisi la stabilité, prolongeant avec les Brumbies pour trois saisons supplémentaires. Au vu de son récital de samedi, nul doute que ce choix suscite déjà quelques regrets chez ceux qui espéraient l’enrôler.
