À partir de cette saison 2025 / 2026, Toulouse, Bordeaux-Bègles et La Rochelle aligneront tous une charnière composée d’internationaux français en activité. Une situation inédite qui promet une forte concurrence et pourrait rebattre les cartes dans la hiérarchie des Bleus à l’approche du Mondial 2027.
À Toulouse, Antoine Dupont et Romain Ntamack restent la référence, associés depuis 2017.
À Bordeaux-Bègles, le duo Maxime Lucu – Matthieu Jalibert s’impose depuis 2019.
Désormais, il faudra compter avec Nolann Le Garrec et Antoine Hastoy, qui forment une nouvelle paire tricolore à La Rochelle. Les deux hommes ont d’ailleurs commencé à se rôder ensemble lors de la récente tournée en Nouvelle-Zélande.
Cette richesse témoigne de la profondeur du rugby français sur des postes stratégiques, renforcée encore par la présence, même plus discrète, du tandem lyonnais Baptiste Couilloud – Léo Berdeu.
Pour Fabien Galthié, cette émulation constitue une bénédiction. Chaque week-end, les meilleurs demis français s’affronteront indirectement en menant trois candidats déclarés au titre en Top 14. Une concurrence qui ne peut qu’élever le niveau collectif et offrir davantage de solutions au XV de France.
La hiérarchie, pourtant, reste mouvante. Si Dupont et Ntamack demeurent les favoris, leurs blessures récentes, comme les coups de mou de Lucu ou la gestion physique de Jalibert, rappellent que rien n’est figé.
Le prochain rendez-vous de novembre devrait se jouer sans Dupont, et Lucu, doublure précieuse, aura 35 ans au moment de la Coupe du monde 2027. Une donnée à prendre en compte dans la construction du futur.
En attendant, Le Garrec et Hastoy, encore perçus comme des outsiders, auront l’occasion de bousculer l’ordre établi en accumulant complicité et expérience. Leur duel à distance avec les charnières toulousaine et bordelaise pourrait bien redessiner les équilibres. Une saison qui s’annonce passionnante, en club comme en sélection.
