Le sélectionneur Français Fabien Galthié va bénéficier d’un précieux avantage pour les saisons à venir.
En effet, le technicien des Bleus va voir trois de ses charnières évoluer ensemble lors de cette saison 2025 / 2026.
Ainsi, Toulouse évoluera avec Antoine Dupont et Romain Ntamack, Bordeaux-Bègles alignera Maxime Lucu et Matthieu Jalibert tandis que le Stade Rochelais aura une charnière composée de Nolann Le Garrec et Antoine Hastoy.
Interrogé via Midi Olympique, l’ancien entraineur des trois-quarts des Bleus, Jeff Dubois a réagi.
Selon lui, il s’agit d’une véritable chance pour Fabien Galthié. Extrait:
À l’époque, nous n’avons pas eu cette chance. Parce que c’en est une. Assurément. Dans la conduite du jeu, dans les connexions, c’est quand même plus facile quand deux joueurs se connaissent et évoluent ensemble tout au long de l’année. C’est un vrai choix. Fabien Galthié a quand même souvent opéré de cette façon, c’est-à-dire associer les joueurs d’un même club.
Avec le départ de Nolann Le Garrec à La Rochelle qui va jouer avec Antoine Hastoy, le sélectionneur a désormais trois charnières qui évoluent ensemble dans trois clubs différents, même si la hiérarchie semble clairement établie. La première, c’est la charnière Dupont-Ntamack à Toulouse, la deuxième Lucu-Jalibert à Bordeaux et enfin la troisième à La Rochelle avec Le Garrec-Hastoy.
Selon lui, l’arrivée de Le Garrec à La Rochelle pourrait profiter à Antoine Hastoy. Extrait:
Je ne sais pas si c’était la volonté du jeune Le Garrec – je n’en suis pas sûr – mais s’ils performent ensemble, ça leur offrira probablement plus de chance de se mettre en évidence aux yeux du sélectionneur. Si ce n’est pas dans l’immédiat, c’est un investissement pour l’avenir.
Il ne le cache pas : aligner en équipe de France une charnière qui évolue ensemble en club est un réel avantage. Extrait:
Clairement, oui. Ça fait gagner du temps. Certes, le projet de jeu n’est pas le même en équipe de France, la complémentarité, la complicité, les connexions d’une charnière sont des atouts précieux. C’est véritable avantage.
Dans la foulée, il rappelle également que, dans la tête de Fabien Galthié, l’ouvreur numéro 2 derrière Romain Ntamack est Thomas Ramos. Extrait:
Que vaut-il mieux ? Casser une charnière qui a l’habitude de jouer ensemble parce que l’un des deux est moins performant durant un temps ou maintenir la complicité et les habitudes au détriment d’un autre joueur d’un autre club plus en forme ? Je ne suis pas Fabien Galthié, je ne suis pas à sa place, mais j’ai le sentiment, même s’il a un peu évolué dans ses choix en mettant un peu plus de concurrence ces derniers mois, qu’il accorde beaucoup de confiance à ses joueurs cadres, quand bien même ils traversent une mauvaise passe.
Mais n’oubliez pas Thomas Ramos ! J’ai quand même l’impression que dans l’esprit de Galthié, Thomas est l’ouvreur numéro 2 derrière Romain Ntamack. Mais Thomas joue aussi parfois à l’ouverture au Stade toulousain, ce qui lui permet d’avoir aussi de la complicité avec Antoine Dupont.
Pour conclure, Jeff Dubois explique que Fabien Galthié fait toujours énormément confiance à ses joueurs cadres. Extrait:
Si Fabien Galthié prend évidemment en compte le niveau de performance en club, il accorde beaucoup de confiance à ses titulaires. Fabien évoque souvent l’expérience collective qu’il veut donner à ses joueurs dans la perspective de la Coupe du monde en Australie. C’est ce qu’il avait fait lors du dernier Mondial. Pour lui, il est important d’avoir un maximum de sélections en commun. Il a raison, c’est capital.
C’est aussi pour cette raison qu’il continue d’accorder sa confiance à Romain Ntamack par exemple, même si le Toulousain a connu des pépins physiques. D’autant plus que des joueurs comme Romain connaissent le projet de jeu sur le bout des doigts. Cette confiance donnée aux joueurs est précieuse. À mon sens, ce qui peut bouleverser la hiérarchie, c’est principalement une blessure.
