De retour au Stade Français après une saison en prêt à Dax (Pro D2), Noah Nene aborde cette nouvelle étape de sa carrière avec ambition et lucidité.
Appelé par Fabien Galthié lors d’un stage des Bleus durant le dernier Tournoi des 6 Nations, le jeune trois-quarts centre parisien (21 ans) veut s’imposer en Top 14 et se rapprocher du XV de France.
Sans détour, il détaille à Midi Olympique ses objectifs et son état d’esprit.
Noah Nene assure avoir retrouvé ses marques sans difficulté dans son club formateur. Extrait :
« Franchement, l’intégration s’est très bien passée. Je n’étais pas en terre inconnue. Au contraire. J’ai passé quand même deux bonnes saisons au stade français où j’ai alterné entre les Espoirs et les pros. Je suis content d’être revenu et de pouvoir faire mes preuves en Top 14. »
L’épisode dacquois a marqué un tournant dans sa progression, malgré une blessure. Extrait :
« J’ai eu pas mal de temps de jeu. Malheureusement, je me suis blessé. Ça m’a un peu freiné. Mon objectif était vraiment de jouer le plus possible dans ce championnat de Pro D2 qui est une compétition dense et difficile. J’aurais pu rester au Stade français, jouer de temps en temps avec l’équipe professionnelle. Mais j’avais envie de m’aguerrir, de jouer régulièrement pour progresser. Or, le championnat espoir ne le permet pas vraiment. Et j’ai le sentiment que cette saison passée à Dax m’a permis de progresser et de franchir un cap. »
L’objectif pour cette saison est clair : s’imposer en Top 14. Extrait :
« Je veux m’imposer. J’ai envie de jouer. Je sais que le Top 14, ce n’est pas du tout le même rythme que la Pro D2, mais je me sens prêt. Je ne sais pas si je jouerais tous les matchs, mais j’ai envie d’en faire le plus possible et vraiment d’aider le club à revenir en haut de l’affiche. J’ai vraiment envie de faire partie de ce groupe de joueurs qui va permettre au club de rejouer des phases finales, de batailler avec les meilleurs clubs. »
Noah Nene estime être revenu transformé de son expérience en Pro D2. Extrait :
« À Dax, franchement, je pense que j’ai progressé. Vraiment. Je n’ai plus la même façon de voir les choses. Quand je suis arrivé à Dax, les coachs m’ont clairement dit les choses : “Ici, tout le monde travaille pour tout le collectif.” J’ai vite compris que lorsqu’un joueur ne fait l’effort défensivement, ça se voit directement. C’est là-dessus que j’ai travaillé. Et j’ai les mêmes ambitions à Paris. Mentalement et dans ma façon de jouer, je me sens plus concerné défensivement, sur les chasses et sur le jeu sans ballon. C’est important, surtout en Top 14. Quand j’étais plus jeune, je n’avais pas cet état d’esprit. J’étais un peu nonchalant. J’étais focus sur l’attaque. Tous mes coachs me l’ont répété. Ils me disaient : “Tu es hyper intelligent, tu sais quand il faut faire les courses ou quand tu n’as pas besoin de les faire. Ce qu’on te demande, c’est de les faire quand même, parce que si toute l’équipe le fait, tu dois le faire.” »
