L’onde de choc est immense en Nouvelle-Zélande. Battus pour la première fois de leur histoire en Argentine (29-23), les All Blacks voient leur réputation s’effriter. Plus que le revers, c’est la manière qui inquiète : indiscipline chronique, cartons à répétition et une image écornée.
À Buenos Aires, trois joueurs ont écopé d’un carton jaune – Will Jordan, Tupou Vaa’i et Sevu Reece – laissant leurs partenaires en infériorité numérique pendant plus d’une demi-heure. Résultat : un succès historique pour les Pumas, porté par un Pablo Matera surpuissant et l’inspiration de Santiago Chocobares.
Dans les colonnes du New Zealand Herald, Gregor Paul n’a pas mâché ses mots :
« La Nouvelle-Zélande est devenue l’équipe la plus stupide et la plus sale du rugby mondial ».
Pour le journaliste, le problème est plus profond qu’un simple accident :
« Des clubs juniors à Super Rugby, on apprend aux joueurs à tricher, à tester l’arbitre, à jouer sur la ligne ».
Cette analyse fait mal mais traduit une inquiétude réelle. Déjà battus à quatre reprises lors de leurs sept dernières confrontations contre l’Argentine, les Blacks affichent désormais un taux de victoires de 71 % sur trois ans, loin des standards historiques.
« Aussi bons qu’aient été les Argentins, il est impossible de nier que les trois jaunes ont pesé de manière décisive », souligne encore Gregor Paul.
Sous la houlette de Scott Robertson, les All Blacks cumulent déjà de nombreuses défaites. Pour une nation longtemps habituée à dominer sans partage, ce constat sonne comme un avertissement : sans discipline retrouvée, le mythe pourrait vaciller.







