Éliminé des phases finales de Top 14 pour la première fois depuis dix ans, le Stade Rochelais s’avance vers la saison 2025-2026 avec une mission claire : redorer son blason et redevenir un candidat crédible aux titres.
Le constat avait été posé sans détour par Ronan O’Gara, le 7 juin dernier, au soir de l’élimination à Pau : « Beaucoup de choses doivent changer. Ce qui a marché jusqu’à maintenant, c’est terminé. On a besoin d’un nouveau départ avec de nouveaux joueurs pour créer une émulation interne. »
Deux mois plus tard, les premiers signes de ce renouveau se dessinent. Dans le staff, Gurthro Steenkamp a quitté ses fonctions, remplacé par un Uini Atonio en double casquette, toujours joueur mais désormais aussi entraîneur de la mêlée.
Côté effectif, cinq recrues sont arrivées, parmi lesquelles deux pépites très attendues : Nolann Le Garrec et Davit Niniashvili. Leur vitesse et leur audace doivent amener une fraîcheur qui avait manqué aux Maritimes.
Mais pour que le « nouveau cycle » prenne corps, La Rochelle devra aussi compter sur sa colonne vertébrale : Bourgarit, Skelton, Alldritt ou encore Hastoy, autant de cadres dont le rendement conditionnera le retour du club dans le top 6. Derrière eux, les jeunes pousses comme Ugo Pacôme ou Semi Lagivala devront confirmer, afin de créer une dynamique interne solide.
L’équation est d’autant plus complexe que le début de saison s’annonce corsé. Uini Atonio ne sera pas opérationnel avant la fin de l’année et quatre des six premières journées se joueront à l’extérieur. En Champions Cup, le tirage n’a pas non plus épargné les Rochelais, contraints d’aller défier les Stormers au Cap puis, une nouvelle fois, le Leinster à Dublin.
Au-delà des résultats immédiats, les supporters attendent de voir enfin l’évolution de jeu promise par le staff depuis deux ans. Avec Le Garrec et Niniashvili comme accélérateurs, O’Gara et son encadrement disposent désormais d’armes pour dynamiser leur rugby.
Reste à savoir si ce « nouveau départ » annoncé sera le déclic attendu… ou le signe d’un déclin dans un championnat de plus en plus compétitif. Pour La Rochelle, l’avenir se joue dès maintenant et Ronan O’Gara n’a plus vraiment le droit à l’erreur.







