À l’aube d’une nouvelle saison de Pro D2, l’US Dax avance dans le flou. Sanctionné par l’Autorité de régulation du rugby (A2R) d’un retrait de cinq points, dont quatre avec sursis, pour « non-respect des dispositions réglementaires », le club landais ignore encore s’il débutera le championnat sur un pied d’égalité avec ses concurrents.
Depuis le 6 juin, la direction a contesté cette décision. Le président Benjamin Gufflet avait dénoncé une sanction « très lourde, injuste et incohérente », avant de saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Une audience de conciliation a eu lieu fin juillet, mais la réponse se fait toujours attendre. Contactée récemment par Sud-Ouest, la Ligue nationale de rugby n’a pas apporté de précisions supplémentaires.
Des garanties financières en question
Au cœur du litige : des incohérences budgétaires et l’exigence de nouvelles garanties financières. Début août, l’US Dax devait encore justifier 639 000 euros pour sécuriser son budget.
Conséquence : la masse salariale a été plafonnée à 1,435 million d’euros et certaines licences ont été bloquées.
Gufflet, toutefois, se veut rassurant. Devant les supporters, il a affirmé que toutes les garanties avaient été fournies et que le budget prévu, estimé à 1,861 million d’euros, devait être prochainement validé par écrit.
Le dossier du staff licencié
Les difficultés administratives s’ajoutent à un autre dossier brûlant : le licenciement de l’ancien staff. Jeff Dubois, ex-manager, a été remercié pour « faute grave » le 11 juillet. Il a depuis engagé une procédure aux prud’hommes.
Ses adjoints, Éric Artiguste et Hervé Durquéty, mis à pied après avoir refusé une offre de télétravail jugée ubuesque, contestent également leur éviction. L’A2R a estimé que le club devait provisionner 176 000 euros pour couvrir ce risque juridique.
Un effectif concentré sur le terrain
Malgré ces zones d’ombre, le nouvel entraîneur Vincent Etcheto refuse de se laisser polluer par les affaires extra-sportives.
« Je pense juste au rugby. J’ai des plots, des terrains et des ballons, ça me suffit pour être heureux », a-t-il déclaré en conférence de presse, dans des propos relayés par Sud-Ouest.
Dans ce contexte tendu, l’US Dax devra trouver un équilibre fragile : régler ses affaires en coulisses tout en restant compétitif sur le terrain. Car le championnat de Pro D2, impitoyable et resserré, ne pardonne pas les débuts manqués.
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