
Antoine Frisch, le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, s’est livré au Midi Olympique sur la blessure au pied qui l’a tenu éloigné des terrains pendant une longue période la saison dernière.
Cette blessure a constitué un sérieux obstacle pour le joueur international français, qui avait rejoint Toulon à l’été dernier en provenance du Munster.
Elle a notamment freiné sa progression dans le groupe, l’empêchant de s’imposer comme un titulaire incontournable.
Il reconnaît avoir traversé une période particulièrement compliquée. Extrait :
« Il ne faut pas se mentir, la période n’a pas été facile. Non, elle a même été dure. Je suis arrivé avec de l’ambition à Toulon, et j’en ai toujours pour le futur. J’avais envie de prouver direct, de gagner ma place et d’amener au club, à l’équipe, ce que je savais faire sur un terrain.
Le constat est clair : je n’ai pas été en capacité d’amener quelque chose au club durant ma première saison. C’est dur à accepter, mais il faut le dire. Maintenant, je ne suis pas quelqu’un qui abandonne. Ça me donne encore plus de motivation pour cette saison qui arrive. Je dois vraiment apporter et faire une différence ici. Toute mon énergie du quotidien est tournée vers cet objectif.»
Il a fait appel au consultant Pierre Dantin. Extrait :
« J’ai bossé avec Pierre Dantin. »
Il confie que le travail avec Pierre Dantin a été d’un grand soutien tout au long de sa convalescence. Extrait :
« En fait, il a été d’un soutien sur le court terme, mais on a surtout réalisé une introspection sur mon parcours, mes envies et mes objectifs. J’ai pris le temps de réfléchir sur ma carrière, où j’en étais dans ma vie de joueur, et sur les processus à mettre en place pour aller là où je veux aller.
Il m’a posé beaucoup de questions, et à travers ça, tu finis par te poser des questions à toi-même, en dehors des séances. Je me suis trouvé des réponses, des choses auxquelles je ne pensais pas. Cette période m’a aidé à grandir, à être plus mature, à être un peu différent.
Dans les périodes plus difficiles, pour bien revenir, j’ai compris qu’il était important d’être clair sur des points : où tu veux aller et comment tu veux le faire. Après, il faut s’en donner les moyens, et j’ai toujours été un travailleur du quotidien.
Pierre est quelqu’un de très expérimenté, qui sait trouver les mots dans la psychologie du sportif. Parfois, nous avons le sentiment qu’il y a un peu d’acquis. Mais, nous avons discuté en profondeur des raisons qui m’ont amené ici, de ce que je veux faire ici, du pourquoi je suis là. C’est une introspection générale qui doit participer aussi à te libérer.
Même si, à l’instant T, j’ai quand même envie de vous dire : je me sens plus fort. C’est difficile à matérialiser, à poser des mots dessus. Je me sens mieux mentalement, physiquement. Tout est plus clair en moi. Je sais ce que je dois faire pour aller là où je veux aller.»







