
La récente défaite subie contre Bayonne (19-26) laisse plus que de simples traces sportives au sein de l’USAP.
Comme souvent à Perpignan, les remous extérieurs se font rapidement sentir : critiques acerbes, questionnements sur certains leaders et ambiance tendue autour de l’équipe.
Franck Azéma refuse toutefois de voir ce climat s’installer durablement.
Le coach catalan insiste sur la nécessité de protéger ses joueurs.
Lors d’une interview accordée à L’Indépendant, Franck Azéma fait part de sa compréhension face à la déception des fans. Extrait :
« Je vois la frustration qu’il y a dans l’ensemble de la population. Mais nous ne sommes qu’à la première journée. »
Le trois-quarts centre et capitaine, Jeronimo de la Fuente, est notamment la cible de nombreuses attaques sur les réseaux sociaux.
Franck Azéma a fermement pris la défense de son joueur contre ces critiques virulentes. Extrait :
« Pour moi, c’est trop facile. Il a 80 sélections avec l’Argentine, il connaît le métier et il ne va pas trembler par rapport à ça. Mais il est touché, comme tous. Il faut que certains de nos supporters aient de la mémoire le concernant. Parler derrière un ordinateur, c’est facile. Moi, j’aime bien quand les gens viennent se présenter et qu’ils viennent en parler. Derrière un pseudo, on peut toujours faire des raisonnements. »
Il souligne également l’accompagnement mental dont bénéficient les joueurs pour les aider à gérer ce type de pression. Extrait :
« Les joueurs sont entourés par un préparateur mental. Il sert aussi à ça : à apprendre comment se protéger des réseaux sociaux. Mais aussi comment je peux me préparer pour un match, comment je réfléchis à ma carrière par rapport à un contrat, ou après une contre-performance…
C’est toujours bon de verbaliser les choses et d’échanger, reconnaît Azéma. Mais les règles, on les connaît : tu gagnes un match, tout le monde est content ; tu perds, tout le monde est déçu. Après, il faut qu’il y ait des limites. »
Selon lui, il est essentiel que le groupe catalan forme une véritable bulle pour se préserver de ces attaques. Extrait :
« Il faut arriver à protéger les joueurs de tout ça. Mais déjà à l’école de rugby et au centre de formation, ce sont des choses qui sont évoquées constamment. Les gens peuvent tout écrire, nous pouvons tout entendre. Après, c’est le respect des gens qui est important. Je pense que c’est aussi bon de se mettre dans une bulle. Après, si je ne veux pas être trop exposé, mais que je suis tout le temps en train de publier, je tombe dans ce piège-là… Il faut vraiment trouver un équilibre là-dedans. »
Pour finir, Franck Azéma confie qu’il consulte rarement les médias ou les réseaux sociaux. Extrait :
« Je ne lis pas ce qui se dit, ce n’est pas dans ma philosophie. Je n’ai pas besoin de ça pour me nourrir. Mais, parfois, ce que l’on me rapporte va me toucher, ou m’exciter. Il faut s’en servir de temps en temps. »







