
À seulement 20 ans, Kalvin Gourgues est considéré comme l’un des grands talents prometteurs du Stade Toulousain.
Ce dimanche, il a fait son retour en Top 14 lors du match contre Clermont, remporté 34-24, une entrée précipitée à la suite de la sortie sur commotion de Pita Ahki.
Ce come-back revêtait pour lui une signification toute particulière : il marque la fin d’un combat long et difficile face à une pathologie rare qui l’a tenu éloigné des terrains pendant plus d’un an.
Le jeune trois-quarts n’avait plus participé à une rencontre avec l’équipe première depuis la saison 2023-2024. La cause ? Une maladie rare : la formation répétée de caillots sanguins dans l’artère poplitée, localisée derrière son genou gauche.
« D’abord des crampes, puis une insensibilité des orteils… au fur et à mesure, c’était toute la jambe qui était touchée », confie-t-il lors d’un entretien approfondi accordé à La Dépêche.
Au total, Kalvin Gourgues a dû subir trois interventions chirurgicales en l’espace de deux ans. Après une première opération concluante, la récidive du problème l’a plongé dans une période d’incertitude prolongée, accompagnée d’un traitement intensif.
Il raconte :
« J’ai essayé de me faire enlever le caillot de manière chimique en injectant un produit qui fluidifie vachement le sang. Sauf qu’à la suite de ça, je crois que c’était au 4ème mois, en janvier, les symptômes sont revenus alors que je n’avais pas fait de contact, rien du tout. Donc le caillot se reformait, en fait l’artère était tellement endommagée, qu’elle est thrombogène, c’est-à-dire qu’elle a plus de facilité à créer du caillot de sang, du thrombus. »
En 2025, sa dernière opération fut plus radicale : une veine prélevée dans sa propre cuisse a été implantée en remplacement de l’artère trop endommagée. « On m’a créé une nouvelle artère, entre guillemets », explique-t-il.
Les effets se sont rapidement fait sentir. Extrait :
« Et suite à ça, les sensations reviennent petit à petit. Au début, le pied gauche et le pied droit, ce n’était pas la même sensation, mais j’ai pu reprendre en fin de saison dernière avec les espoirs et ça m’a fait du bien. »
Malgré la peur et la fatigue accumulée, Gourgues n’a jamais baissé les bras. « Honnêtement, je n’y ai jamais vraiment pensé, j’ai toujours cru que ça allait s’arranger », confie-t-il, soulignant le soutien essentiel de ses proches et du staff médical.
Il précise néanmoins avoir réduit ses excès : Extrait :
« Après c’est sûr qu’on y réfléchit à deux fois quand même, on fait plus attention à plein de choses de la vie que ce soit les soirées, les choses de la vie. »
Aujourd’hui, les sensations reviennent progressivement et il peut à nouveau faire valoir son potentiel sur le terrain.
Pour le Stade Toulousain, c’est une excellente nouvelle : l’un de ses talents majeurs a retrouvé sa place, animé par la volonté de tourner définitivement la page sur ce difficile chapitre médical.







