
Condamnés en décembre 2022 pour des faits de corruption active et passive – des accusations qu’ils rejettent –, Bernard Laporte, actuellement directeur du rugby au MHR, et Mohed Altrad, président de ce même club, attendent toujours que leur procès en appel se tienne.
Cependant, il est désormais peu probable que cette audience ait lieu avant la fin de l’année 2025.
À l’origine, la cour d’appel de Paris avait envisagé d’ouvrir les débats début décembre. Cette hypothèse a rapidement été abandonnée. Une audience de fixation a été programmé pour le 24 septembre (et non plus le 6 octobre, date précédemment annoncée) afin de définir un calendrier entre la justice et les différentes parties prenantes.
Le principal obstacle, selon plusieurs personnes proches du dossier citées par Midi Libre, réside dans les agendas déjà surchargés des avocats de la défense pour les mois de novembre et décembre. Un interlocuteur proche du dossier souligne ainsi : « Il y a très peu de chance que le procès se tienne en 2025 ».
Un autre facteur à prendre en compte est l’agenda judiciaire chargé en début d’année prochaine, marqué par le dossier majeur concernant Marine Le Pen et plusieurs membres clé du RN, qui seront jugés en appel à Paris pour détournement de fonds publics du 13 janvier au 12 février 2026.
Ce procès mobilisera plusieurs chambres et une grande part des ressources de la cour, rendant difficile la concomitance des deux affaires.
En conséquence, si aucun créneau n’est dégagé en 2025, le procès Laporte-Altrad pourrait être repoussé au-delà du procès du RN, donc durant la fin de l’hiver.
Enfin, une incertitude politique plane avec les élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, notamment sur la décision éventuelle de Mohed Altrad, candidat malheureux en 2020, de se représenter.







