
Max Guazzini, ancien président emblématique du Stade-Français Paris, s’est confié à Midi Olympique au sujet de l’actualité rugbystique.
Il a notamment dénoncé avec vigueur la tendance au “Dupont bashing”.
Pour lui, il est incompréhensible que l’on s’en prenne à Antoine Dupont simplement parce qu’il profite de sa vie en dehors du terrain.
Rappelant son propre vécu, Max Guazzini souligne qu’il avait lui-même fait face à de nombreuses critiques lorsqu’il dirigeait le Stade-Français Paris en mettant en valeur l’image des joueurs dans leur quotidien. Voici un extrait de ses propos :
« Il fallait bien que l’on fasse parler de nous. Quand je suis élu président du Stade français en 1993, le club était en Deuxième division. Il fallait qu’on existe à Paris, ce qui n’était pas évident. Nous avons donc mené des opérations de communication, que ce soit avec Madonna et d’autres artistes, pour qu’on parle de nous, pour qu’on s’intéresse à nous mais aussi pour donner envie à des joueurs de nous rejoindre. Le stade était vide à l’époque. Alors, on y a ajouté les Pom-Pom Girls, la musique, la petite voiture pour apporter le tee. Et attirer un nouveau public. »
Il revient ensuite sur la raison pour laquelle son équipe ainsi que ses joueurs ont été invités à plusieurs émissions télévisées :
« On nous a invités quand nous avons créé le calendrier des Dieux du Stade. On a trouvé que les rugbymans avaient une certaine classe et de beaux physiques. Et c’est vrai que pour le public féminin, entre autres, ça a été un élément déclencheur pour qu’il s’intéresse au rugby. On a aussi enregistré un album qui s’appelait « Quand le stade se met à chanter. » C
’est là que nous avons fait toutes les grandes émissions qu’il y avait à l’époque, de Drucker à Sacré soirée avec Jean-Pierre Foucault. À l’époque, on voyait des joueurs comme Moscato, Dominici ou encore Dominguez faire des interviews pour toutes les télés, radios et dans les plus grands magazines. »
À propos des critiques générées par ces médiatisations, Max Guazzini confie qu’il en avait peu cure.
Il attribue ces reproches à de la pure jalousie, comme il le détaille :
« Je ne les entendais pas, ça ne m’intéressait pas. On suivait notre chemin. À mon époque, le rugby était concentré essentiellement dans le Sud-Ouest. Certains mangeurs de confits ne voyaient peut-être pas d’un bon œil l’arrivée d’un club à Paris (rires). Mais c’était bon pour le rugby. Seulement, il y avait un peu de jalousie. Tout comme il y en a aujourd’hui en direction d’Antoine Dupont. Ces gens jaloux sont d’une autre époque. »







