
À l’approche d’un nouveau déplacement périlleux à Aimé-Giral, Hassane Kolingar se penche sur le visage renouvelé du Racing 92, une équipe plus jeune, solidaire et prête à relever les défis.
Le pilier international revient sur la transformation mentale du groupe, la montée en puissance des jeunes joueurs, ainsi que l’héritage laissé par Siya Kolisi et Owen Farrell.
**Un duel intense attendu en Catalogne**
Kolingar sait ce qui l’attend samedi prochain.
Dans un entretien accordé à Midi Olympique, il s’est exprimé ainsi :
*« C’est un stade assez hostile mais on en a l’habitude, désormais. Quand tu te déplaces à Perpignan, tu sais que ça va beaucoup combattre et que ce sera un match de chiens. Mais affronter une telle équipe est toujours bénéfique, finalement : ça permet de jauger le caractère de notre équipe. »*
**Un Racing renforcé dans l’engagement**
Dans le passé, les Franciliens étaient souvent critiqués pour leur faible agressivité. Cette saison, ils veulent offrir une image bien plus combative.
Kolingar l’admet clairement :
*« On nous l’a souvent reproché, c’est vrai. Mais cette saison, nous avons un bon groupe, une bonne cohésion et ça s’est d’ailleurs vu lors de la première mi-temps face à Bordeaux : on s’y est filé les uns pour les autres. […] Globalement, nous avons à cœur de faire mieux que les années précédentes mais ça passe avant tout par une meilleure performance dans le secteur de la discipline : nous étions encore à quatorze fautes le week-end dernier et c’est beaucoup trop. »*
L’absence de Romain Taofifenua, suspendu, pourrait compliquer la tâche, mais le pilier relativise :
*« Oui, parce qu’il est un des leaders de l’équipe. Mais nous avons un bel effectif, plus dense que la saison dernière, où chaque poste est doublé voire triplé. Depuis quelque temps, les jeunes du centre de formation poussent aussi un peu plus. C’est important. »*
**L’exemple inspirant des jeunes talents**
Parmi ces espoirs, Ugo Seunes et Kléo Labarbe, qui devraient tenir les clés du jeu en Catalogne, impressionnent par leur détermination.
Kolingar loue leur engagement :
*« Oui, ils font plaisir. À ce sujet, il y a une phrase que j’affectionne beaucoup : “Même une brindille peut crever un œil.” En clair, il faut respecter tout le monde et ne jamais sous-estimer les petits. […] Personne ne compte ou ne calcule, au Racing : quand je vois Ibrahim Diallo se mettre l’épaule en vrac sur un plaquage, ça donne envie de se battre les uns pour les autres. Cette saison, notre mentalité est totalement différente. »*
**Un tournant collectif**
Longtemps perçu comme un club plus axé sur le style que sur le fond, le Racing tente aujourd’hui de renverser cette image.
Kolingar balaie cette idée :
*« Je n’ai jamais trouvé le Racing “bling-bling”, comme les gens le disent. Mais cette saison, on est moins porté sur l’individu. Le staff et les dirigeants veulent mettre en avant le collectif et c’est plutôt sain. »*
Même les passages de Siya Kolisi et Owen Farrell, malgré leur départ, ont marqué les esprits. Kolingar souligne :
*« À mes yeux, Siya Kolisi a apporté son expérience et Owen Farrell, très présent dans le leadership, fut aussi important. Ils ont participé, quelque part, au changement de mentalité du club. […] Le truc, c’est que nous vivions alors une période difficile, un cycle compliqué où nous n’étions pas en phase avec ce que nous voulions. »*
**Un renouveau personnel**
Enfin, Hassane Kolingar évoque son propre parcours semé de défis, notamment des blessures importantes.
Il détaille :
*« Plutôt bien. Ces dernières années, je me suis fait les croisés, j’ai eu un problème cardiaque… Je suis néanmoins revenu et je prends désormais les échéances les unes après les autres. Je me concentre sur l’équipe et le club. Pour le reste, on verra… »*
**Une équipe en pleine reconstruction**
Avant de se mesurer à Perpignan, le Racing 92 affiche une nouvelle dynamique où la solidarité et l’esprit d’équipe priment sur les individualités. Kolingar se montre convaincu que ce changement de mentalité pourrait bien être la clé pour une saison réussie.







