
La défaite subie face à La Rochelle (34-16) le week-end dernier a de nouveau mis en exergue une faiblesse notable de l’ASM Clermont : son manque de discipline.
Avec un carton jaune et un carton orange, tous deux attribués pour des plaquages hauts, les joueurs auvergnats se sont une fois de plus pénalisés eux-mêmes. Ce problème persistant est au cœur des préoccupations de Christophe Urios et de son équipe technique, qui souhaitent absolument corriger cette lacune avant d’accueillir Pau samedi à 14h30 au stade Michelin.
Urios hausse le ton
À l’issue du match à Marcel-Deflandre, l’entraîneur clermontois s’est montré très clair dans ses propos :
« Il faut qu’on arrête de plaquer haut, car ce n’est pas le travail que l’on met en place. Je ne veux pas qu’on plaque haut, et les mecs qui le feront, ils ne joueront pas. Tout simplement parce que ce n’est plus possible ! »
Deux actions en particulier ont sérieusement pénalisé les Jaunards : l’épaule de Giorgi Akhaladze qui a atteint le visage de Jules Favre, sanctionnée d’un carton jaune dès la 12e minute, puis la faute plus grave de Rob Simmons sur Grégory Alldritt, ayant entraîné un carton orange à la 69e minute et une convocation devant la commission de discipline.
Des chiffres alarmants
Après seulement deux journées, Clermont a déjà concédé 26 pénalités, ce qui le place au 10e rang des équipes les plus sanctionnées du championnat. Plus grave encore, avec trois cartons jaunes et un carton orange, l’ASM se retrouve avant-dernière au classement disciplinaire, juste devant le Racing 92. Ce constat rappelle les difficultés de la saison précédente, durant laquelle les Auvergnats avaient reçu 28 cartons jaunes, dont un tiers pour des charges à la tête ou des plaquages dangereux.
Laïrle appelle à la vigilance
Julien Laïrle, le coach défense, insiste sur la responsabilité, aussi bien individuelle que collective.
Il s’est exprimé auprès de La Montagne :
« Tout ce qui est plaquage au-dessus des épaules, on sait maintenant que c’est terminé. Et cela relève de la responsabilité individuelle du joueur. Il doit y avoir une prise de conscience. Après, j’espère que quand tu prends plusieurs semaines de suspension, tu prends conscience des choses… Depuis le début de la saison, on leur répète de plaquer bas. On le travaille beaucoup aux entraînements parce qu’il s’agit de notre responsabilité en tant que staff. Après, il faut que l’on soit meilleurs que ça les week-ends. »
Un travail rigoureux à l’entraînement
Pour limiter ces fautes, le staff multiplie des exercices ciblés avec boucliers ainsi que des séances de visionnage vidéo individualisées. Yerim Fall souligne l’engagement des joueurs :
« Il faut que l’on plaque bas. Nous enchaînons des exercices et des skills à basse intensité pour gommer ces irrégularités qui nous coûtent cher pendant les matchs. Les coachs nous prennent souvent à part et nous montrent des vidéos où nous avons été perfectibles. C’est à chacun individuellement d’effacer ces scories. »
Alors que la Section paloise, en pleine confiance, va se présenter au Michelin, Clermont sait qu’il ne peut plus se permettre de jouer en infériorité numérique durant vingt minutes par rencontre. Si le club ambitionne de progresser cette saison, la discipline se révèle désormais une priorité urgente.







