
Le début de saison de l’USAP à Perpignan s’avère particulièrement compliqué.
Après trois journées, les Catalans comptabilisent trois défaites, ne récoltant aucun point.
Cette série les place logiquement à la dernière position du classement du Top 14, en partage avec Montauban.
Dans un entretien accordé à L’Indépendant, François Rivière, président de Perpignan, revient sur ces difficultés en ce début de championnat. Extrait :
« Je pense, mine de rien, qu’aucun d’entre nous n’est vraiment guéri de la saison précédente. On a beau dire et on a tous essayé de faire les efforts psychologiques, d’oublier la saison précédente, n’empêche qu’on l’a tous encore présent à l’esprit. Et puis je pense que dans l’ère du temps dans notre Pays catalan, il y a une sorte de sinistrose ambiante actuellement qui se traduit. »
Le dirigeant souligne combien il est difficile pour les fans de l’USAP d’admettre que le staff technique a besoin de temps pour bâtir une équipe performante. Extrait :
« Les supporters ont du mal à le comprendre, mais il faut leur laisser du temps. On sait qu’ici il y a 14 500 personnes à chaque match, 14 500 supporters, 14 500 entraîneurs, 14 500 joueurs… On le sait. Ce qui est différent, et c’est que ce qui m’ennuie un peu, c’est que l’an dernier, même si ça a été dur, on a toujours eu un public extraordinaire derrière nous. Et ça, il ne faut pas qu’on le perde… »
François Rivière avoue ne pas vraiment saisir les raisons de la baisse de fréquentation au Stade Aimé-Giral depuis le début de la saison. Extrait :
« C’est évident, mais moi, l’exigence des gens ne me choque pas. J’ai la même ! Je pense, par contre, qu’il faut faire preuve d’un petit peu de patience et de compréhension. Et que si on fait le contraire, à mon avis, on se trompe de chemin… Il est évident que ce n’est pas une période facile pour l’USAP. Mais je sais que le public sera toujours là. »
Le président ne masque pas que cette situation pourrait le pousser à se retirer. Extrait :
« C’est clair. Le jour où j’arrêterai, c’est ça qui me fera quitter le navire. C’est de sentir que c’est plus possible et intenable. On n’en est pas là. Mais c’est vrai qu’aucun d’entre nous n’est insensible à des situations comme celle-là. Ça devient invraisemblable… »







