
Après avoir suivi un protocole strict suite à une commotion, Baptiste Chouzenoux a fait son retour à la compétition ce week-end à Castres. Lors de son passage dans l’émission 100% Rugby sur ICI Pays Basque, le joueur de l’Aviron Bayonnais a partagé ses ressentis et ses préoccupations concernant sa condition physique.
Un retour très attendu
Leader reconnu pour son engagement et sa fiabilité, le troisième ligne bayonnais a enfin pu fouler de nouveau la pelouse.
Aligné pendant 26 minutes lors de la lourde défaite des siens à Pierre-Fabre (48-17), il explique son approche prudente pour ce premier match :
« Je me suis senti bien, j’ai passé la semaine à me tester pour monter crescendo, pour voir si j’étais capable de jouer, et tout s’est bien passé. On réfléchit toujours un petit peu avant le match, mais une fois qu’on y est, on n’y pense plus. »
Victime d’une commotion lors du match de préparation face à Toulouse le 21 août, Chouzenoux avait pris la décision lui-même de quitter le terrain :
« Contre Toulouse, c’est moi qui prends la décision, parce qu’on n’avait pas de protège-dents. C’est par précaution parce que je ne me sentais pas très bien. »
Une vulnérabilité assumée
À 31 ans, le Bayonnais est conscient d’avoir déjà subi de nombreux impacts physiques au cours de sa carrière.
« Je suis suivi, je sais que c’est une fragilité chez moi. J’en ai fait pas mal dans ma carrière et j’ai toujours récupéré rapidement. Mais je me suis rendu compte qu’au fil des coups que je prends, j’ai la sensation d’être de plus en plus fragile, et que les symptômes traînent un peu plus après les commotions. Des maux de tête, un peu d’étourdissement, des migraines… Peut-être que je me fais des idées aussi, c’est vrai, mais ça peut être inquiétant. »
Il revient également sur sa dernière saison en Top 14 sous les couleurs du Racing, marquée par des gênes persistantes malgré des examens clairs, ainsi que sur un match de barrage douloureux à Clermont qui l’avait empêché de disputer une demi-finale historique à Lyon contre Toulouse :
« C’est un regret. Ça restera un regret à vie d’avoir loupé ce match, mais voilà, c’est aussi les nouvelles règles : si le protège-dents sonne, je loupe le test, c’est comme ça. Forcément, ça m’a frustré de louper ce match-là, mais si c’était arrivé en cours de saison, peut-être que j’aurais bien apprécié un petit match pour souffler. »
Un enjeu de santé majeur à long terme
Conscient des risques que représente ce type de blessure, Baptiste Chouzenoux observe avec lucidité l’évolution du rugby, et notamment les mesures mises en place :
« Le rugby, c’est un sport de contact, ça va vite, et on ne peut pas tout contrôler. Mais je pense que ces nouvelles règles sont positives pour la suite dans le monde du rugby, parce que ça va être un vrai problème. »







