
Le rugby d’aujourd’hui ne se joue plus uniquement sur le terrain. En effet, derrière les scènes, les clubs déploient des technologies avancées afin d’optimiser la préparation de leurs joueurs.
Le Castres Olympique s’inscrit pleinement dans cette dynamique : dès la saison dernière, les rugbymen tarnais ont intégré à leur routine hebdomadaire le « 1080 », un appareil de dernière génération destiné à analyser avec une grande précision la vitesse et la puissance.
Situé dans la salle de musculation du CO, ce dispositif en forme de cube high-tech permet de suivre individuellement chaque athlète via une tablette connectée.
« Ce fut un de mes premiers achats car c’est un outil qui fait partie des dernières technologies, explique Pierre Lassus, directeur de la performance, dans les colonnes de La Dépêche. Il permet de travailler précisément. Je l’avais déjà utilisé au LOU et au PSG. J’ai pu voir les résultats sur les joueurs.»
Pour ce préparateur physique expérimenté, ce choix technologique répond à une réelle nécessité :
« Le but est d’être précis et de faire du profilage. »
La machine embarque un capteur de puissance couplé à un accéléromètre, et fonctionne grâce à une corde pouvant être fixée soit à l’arrière, afin de générer une résistance favorisant le développement de la puissance, soit à l’avant, pour assister la foulée et encourager un gain de vitesse.
Selon Lassus, ce système donne la possibilité d’ajuster les exercices en fonction des spécificités de chaque joueur.
Les Castrais ont rapidement adopté cet outil. Le côté ludique et les résultats chiffrés encouragent une saine compétition entre eux.
« Ils apprécient car il y a beaucoup de retours chiffrés. Ça part facilement en challenge,» confie le directeur de la performance. « Ils se tirent la bourre et ça fait progresser tout le monde.» À l’heure actuelle, le « 1080 » est largement diffusé dans le Top 14. « Je dirai que 75 % des clubs l’ont maintenant », précise Lassus.
Originaire des disciplines de l’athlétisme et du football américain, cette technologie a remplacé les outils traditionnels, tels que les chariots, souvent considérés comme peu précis. « Là, le but est d’être précis et de faire du profilage. C’est une boîte de technologie. On peut modifier tous les paramètres. Ça nous dit aussi si on est plus fort de l’appui droit ou gauche. Je peux le voir avec un graphique sur l’ordinateur connecté à la machine.»
Dans le quotidien des joueurs tarnais, cette innovation s’est désormais imposée comme un support essentiel.







