
Ce mercredi, World Rugby a franchi une étape importante en matière de protection des joueurs en dévoilant un nouveau cadre destiné à réguler la charge physique des rugbymen et rugbywomen évoluant à haut niveau.
Dorénavant, il sera formellement interdit de participer à plus de 30 matchs par saison, avec l’obligation d’accorder à chaque joueur une pause de 12 semaines sans contact au cours de l’année.
L’organisation va même plus loin en imposant plusieurs mesures rigoureuses :
« Les joueurs ne doivent pas disputer plus de six semaines consécutives de matchs, ils doivent bénéficier d’une pause de cinq semaines pendant l’intersaison et avoir droit à au moins une semaine de repos en cas de sélection internationale », explique le communiqué officiel. Ces décisions reposent sur « des preuves scientifiques ou, en l’absence d’études, sur l’avis d’experts ».
Ces nouvelles règles, qui concernent tant les compétitions masculines que féminines d’élite, seront désormais obligatoires pour valider le lancement du futur Championnat des nations, dont le coup d’envoi est prévu pour l’été 2026.
Conrad Smith, ancien joueur emblématique des All Blacks et actuel directeur des opérations rugby à l’International Rugby Player Association, qualifie ces recommandations d’« avancée historique » :
« Le chemin pour en arriver là a été long. Ces directives ont fait l’objet de débats intenses, car nous devions trouver un équilibre entre la performance de l’élite et la santé du joueur, d’une part, et les réalités commerciales auxquelles notre sport est confronté, d’autre part. Je pense qu’elles constituent un énorme pas en avant pour le rugby et qu’elles profiteront non seulement aux athlètes, mais aussi à l’avenir de ce sport. »
Ces mesures traduisent un tournant majeur, faisant suite à de nombreuses critiques sur les rythmes effrénés imposés aux joueurs internationaux, comme ce fut le cas pour Antoine Dupont en début d’année.







