
Le calendrier du projet R360 demeure l’un de ses points les plus controversés.
Alors que ses promoteurs assurent ne pas vouloir empiéter sur les fenêtres internationales, le choix des périodes retenues semble indiquer le contraire.
En effet, la compétition envisagée se déroulerait entre avril et juin, puis de nouveau entre août et septembre, empiétant ainsi sur plusieurs rendez-vous incontournables tels que le Rugby Championship, le Six Nations féminin, et également les Women XV Global Series.
Cette situation devient encore plus problématique en 2027 : le projet R360 souhaite mobiliser les joueurs d’avril à la fin du mois d’août, alors que la Coupe du monde est prévue pour octobre. Une coexistence qui semble tout simplement impossible pour les sélections nationales.
Mais la confrontation la plus vive concerne les championnats européens, notamment le Top 14, la Premiership et l’URC.
Les périodes choisies correspondent précisément à la phase finale des championnats, une étape cruciale pour la santé économique des clubs. Selon les scénarios envisagés par les instigateurs du projet, les meilleurs éléments quitteraient leurs formations habituelles pour rejoindre ces franchises privées, ce qui affaiblirait considérablement les compétitions traditionnelles.
Laurent Marti, président de l’UBB, tire la sonnette d’alarme dans les colonnes de L’Équipe :
« Il faut regarder l’économie rugbystique de ces pays qui ont perdu un championnat fort. C’est un projet que j’exècre et que je combattrai résolument. Ces gens veulent faire de l’argent sur le dos d’un sport et de ses joueurs, rien de plus. »
Ce conflit entre le calendrier alternatif et les tournois existants soulève une question capitale : jusqu’où le rugby peut-il s’ouvrir à l’international sans compromettre la stabilité de ses structures locales ?







