L’Union Bordeaux-Bègles récupère l’un de ses maillons les plus fiables.
Opéré de l’épaule durant l’été, Pablo Uberti revient plus tôt que prévu et sera sur la feuille pour la réception du LOU samedi.
Une excellente nouvelle pour Yannick Bru, en quête de grinta et de constance après des sorties préoccupantes à Paris et à Nanterre.
Formé à Tyrosse, capable d’évoluer au centre comme à l’aile, Uberti n’est pas l’étincelle médiatique de l’effectif bordelais. Son registre, c’est l’ouvrage : fermer les angles, sécuriser le jeu aérien, multiplier les plaquages et les courses utiles.
À Bordeaux comme en Top 14, on retient souvent les actions spectaculaires ; lui se distingue par la propreté du geste et l’abattage défensif. C’est précisément ce qui a tant manqué à l’UBB lors de ses naufrages récents.
La venue de Lyon et de sa ligne de trois-quarts tranchante tombe à point nommé : dans l’axe, Uberti apporte calme, rigueur, sens du duel et une discipline précieuse. La saison passée l’a confirmé comme homme de confiance : 22 matchs, dont 18 titularisations. Dès qu’un trou se creuse au centre ou sur un aile, son nom s’impose — un réflexe que connaît bien Stéphane Glas, son ancien coach à Grenoble, qui a souvent fait appel à lui dans ces situations.
Ce retour coïncide avec la prolongation du joueur de 27 ans. Courtisé ailleurs en Top 14, il a choisi la fidélité à son club d’adoption. Pour le staff, c’est un signal fort : au-delà du talent, Uberti offre fiabilité, polyvalence et humilité — des qualités de vestiaire qui cimentent un collectif quand le vent se lève.
L’UBB n’attend pas de lui qu’il illumine Chaban d’un exploit solitaire, mais qu’il stabilise l’équipe par son exigence et sa constance. S’il retrouve rapidement son rythme, Bordeaux-Bègles gagnera plus qu’un titulaire : un repère.
