Dimanche soir, Jean-Dauger accueillera un Stade Toulousain au complet pour la première fois depuis près de cinq ans.
Exit les doublons : l’affiche, programmée en prime time, a des allures de test de vérité pour l’Aviron Bayonnais… et son président Philippe Tayeb, qui assume la confrontation frontale avec le triple champion de France en titre.
Au-delà du prestige, l’enjeu est clair : mesurer le niveau bayonnais face à la référence.
Le discours présidentiel, lui, ne laisse place à aucune ambiguïté.
« Mais Toulouse, ça reste avant tout 50 joueurs de très haut niveau, qui joueraient dans tous les clubs de France, coupe le président Philippe Tayeb via Midi Olympique. Tant mieux qu’on les joue au complet, ça évitera que les gens parlent de favoritisme et qu’il y ait la polémique. J’espère que ce sera une double motivation, pour nos joueurs, de n’affronter que des grands joueurs. Si on veut être dans la cour des grands, il faut jouer le Stade toulousain en toute possession de ses moyens. Il faut assumer les objectifs du club. »
Le rappel de la demi-finale de juin dernier, perdue 32-25 à Lyon, sert de repère : Bayonne avait alors déjà croisé une version premium des Rouge et Noir.
« Je ne crois pas que notre performance, en demi-finale, ait été nulle, alors qu’ils avaient tous les internationaux. On a prouvé, aussi, qu’on était capable de rivaliser avec cette grande équipe », insiste Tayeb, déterminé à transformer l’expérience en levier.
L’engouement populaire confirme l’attente : la billetterie a été dévalisée en quelques heures et le club a musclé son habillage événementiel pour « une belle fête » à Jean-Dauger.
Reste l’essentiel, sur le pré : assumer les objectifs, défier Toulouse “en toute possession de ses moyens” et valider, face au mètre-étalon du Top 14, les progrès d’un Aviron qui revendique désormais sa place « dans la cour des grands ».
