Avant de recevoir Montauban ce samedi (16h35) au stade Marcel-Michelin, Léon Darricarrère a pris le temps de revenir sur le début de saison compliqué de l’ASM Clermont (trois défaites en quatre journées), mais aussi sur ses ambitions personnelles, entre progression individuelle et rêve de Bleu.
Réagir face au promu
Conscient de la mauvaise passe des Clermontois, le jeune trois-quarts insiste sur la nécessité de redresser la barre.
Il s’est confié via La Montagne :
« On a fait une grosse semaine d’entraînement. On a eu beaucoup de charge de travail. Il faut forcément qu’on bosse pour gommer nos irrégularités. On est dans un contexte où il faut prendre des points. »
Et s’il refuse de tomber dans le piège de la facilité face au promu, il sait que la victoire est impérative :
« C’est une belle équipe de rugby. Ce n’est pas parce qu’elle monte de Pro D2 qu’il faut la sous-estimer. C’est une équipe avec beaucoup de caractère et de joueurs talentueux. Pour nous, peu importe l’équipe, on se concentre surtout sur notre jeu. On sait qu’il faut ramener des points. On va aller chercher la victoire demain (ce samedi). Et si il y a le bonus avec, ce sera encore mieux. »
Un rôle renforcé par les blessures
Avec les absences de Moala, Loaloa et Simone, Darricarrère a été propulsé au premier plan. Une responsabilité qu’il assume sans trembler :
« Après les blessures de Georges (Moala), d’Ali (Alivereti Loaloa), d’Irae (Simone), je savais qu’il fallait que j’assure et que je sois là. Après, moi, je suis très content, je me sens très bien physiquement et mentalement. À titre personnel, je me sens de mieux en mieux. J’ai encore envie de progresser et de m’améliorer. Je bosse pour ça. »
Quant à l’idée d’avoir la pression de devoir enchaîner, il balaye rapidement le sujet :
« Non, je me sens bien. Je sais qu’il y aura toujours des mecs performants à côté de moi. Physiquement, je suis bien donc ça ne met pas trop de pression. »
L’équipe de France dans un coin de la tête
Léon Darricarrère n’élude pas ses ambitions internationales.
« Oui, forcément, je l’ai dans un coin de ma tête. Après, je me concentre surtout sur mes matchs avec Clermont, parce que je sais que c’est en fonction de ça que viendra la sélection. Je préfère donc me concentrer là-dessus. Et je sais que si je suis performant et que je fais des gros matchs, ça viendra naturellement. »
Déjà présent cet été avec les Bleus lors de la tournée en Nouvelle-Zélande, il raconte une expérience marquante :
« Je n’ai pas trop eu de moments pour m’exprimer. Mais j’ai passé de supers moments. Je me suis entraîné aux côtés de garçons très talentueux, donc ça permet de progresser. Après une saison qui n’a pas été facile, passer un mois en Nouvelle-Zélande et ne pas jouer, c’était dur mentalement mais j’ai travaillé sur mon rugby et travaillé sur moi-même. Et je sens que ça m’a fait grandir. J’ai beaucoup échangé avec Fabien (Galthié, le sélectionneur), les adjoints, les préparateurs physiques. Et je sais ce que je dois bosser et ce qu’ils attendent de moi. »
Un match clé pour rebondir
À 21 ans, le centre clermontois vit une période charnière : à la fois indispensable à son club en quête de régularité et ambitieux avec le maillot bleu, il veut capitaliser sur ce début de saison pour franchir un nouveau cap.
Face à Montauban, c’est autant l’ASM que l’international en devenir qui sera scruté.
