
Sous le soleil de l’Hérault, La Rochelle a vécu un samedi cauchemardesque. Battus 37-13 par un Montpellier inspiré et réaliste, les Rochelais ont livré une prestation décevante, malgré la présence de la quasi-totalité de leurs internationaux.
Un revers qui prolonge la série d’un début de saison irrégulier et qui a fait sortir Ronan O’Gara de ses gonds.
Le manager irlandais n’a pas mâché ses mots après la rencontre : « Une performance inacceptable », a-t-il lancé, visiblement irrité par l’attitude de son groupe. Avant d’ajouter, désabusé : « Dans ce genre de moments, pourquoi je fais ce métier ? »
O’Gara a pointé du doigt un rugby sans rythme ni imagination :
« Trop prévisible, lent. On a récité notre rugby. Quand vous faites quelque chose pour faire quelque chose, ce n’est pas ma vision du rugby. »
Pourtant, les Maritimes avaient bien entamé la partie, portés par un bel exploit individuel de Suliasi Vunivalu dès la 6ᵉ minute. Mais la suite a tourné à la désillusion. La charnière Le Garrec – Hastoy, pourtant attendue, a souffert face à la défense montpelliéraine.
Le premier, habituellement vif, n’a pas su accélérer le tempo et s’est fait piéger sur l’essai de Gabriel Ngandebe. Le second, malgré quelques éclairs (1 franchissement, 8 points au pied), a manqué une pénaltouche cruciale alors que son équipe tentait de recoller.
Devant, les internationaux ont, eux aussi, déçu. Oscar Jegou, en manque d’impact, a subi tout au long du match, tandis que Grégory Alldritt a semblé émoussé. « Je me sens bien physiquement… mais j’étais dans le dur dans les dix dernières minutes. Peut-être la chaleur, peut-être les sept heures de bus », a reconnu le capitaine rochelais.
Pareil pour le pilier gauche Reda Wardi qui n’a pas assuré.
Seule éclaircie dans la grisaille, Paul Boudehent, repositionné en deuxième ligne, a livré une copie solide, efficace en défense (7 plaquages réussis).
En conclusion, O’Gara a laissé planer la menace de changements : « Pour reconstruire, peut-être que j’ai besoin de jeter un filet plus large. C’est-à-dire utiliser des joueurs différents. » Une phrase lourde de sens, à une semaine d’un déplacement périlleux au Stade Français, où certains pourraient bien payer l’addition.







