L’annonce a eu l’effet d’un choc à Toulouse. Après sept saisons pleines sous le maillot rouge et noir, Pita Ahki quittera le Stade Toulousain début décembre pour rejoindre sa terre natale, la Nouvelle-Zélande, où il s’est engagé avec la franchise des Blues d’Auckland.
Un retour aux sources pour le centre tongien, figure majeure des années dorées toulousaines, dont le départ ne laisse personne indifférent.
Julien Marchand : “Je ne sais pas s’il faut énumérer le nombre de matchs où il nous a mis dans l’avancée”
Interrogé en conférence de presse avant la réception de Toulon, Julien Marchand a confié toute son admiration pour son coéquipier :
“Je pense qu’on a la tête dans le guidon et que pour le moment, personne ne réalise vraiment. Mais une fois que ce sera le dernier match, qu’il aura fait les valises, qu’il va partir et qu’on va se retrouver le lundi sans voir Pita à l’entraînement, ça va faire bizarre. Je ne sais pas s’il faut énumérer le nombre de matchs où il nous a mis dans l’avancée. C’est un joueur qui est incroyable, avec ses performances et fulgurances aussi sur le terrain.
Après, en dehors, c’est un super gars. Il a construit pas mal de titres je pense, notamment quand il est arrivé. Il fait partie de ces gros joueurs dont on se souviendra énormément. J’espère qu’il aura un bel hommage. C’est un joueur qui le mérite.”
Avec cinq Boucliers de Brennus et deux Champions Cup, Ahki a participé à sept finales sous le maillot toulousain, toutes disputées, dont six en tant que titulaire. Des chiffres qui en disent long sur son importance dans la décennie la plus prolifique de l’histoire récente du club.
Alexandre Roumat : “Pour moi, c’est un monstre du Stade Toulousain”
Son coéquipier Alexandre Roumat, voisin de vestiaire au centre d’entraînement, a lui aussi tenu à saluer la discrétion et la loyauté du centre néo-zélandais :
“On a le temps de encore profiter de lui, de jouer avec lui, d’avoir la chance de côtoyer un mec comme ça. C’est sur que Pita n’est pas forcément quelqu’un de très expressif par la parole, mais c’est quelqu’un qui a donné énormément au club. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément et pour moi, c’est un monstre du Stade Toulousain. Je pense que ça fait partie des trois ou quatre meilleurs centres qu’on ait pu voir dans ce club.
Donc forcément, on est tous attristés qu’il parte. Mais je crois que c’est quelqu’un qui va retrouver son pays, sa famille, ses proches. Et le plus beau cadeau qu’on peut lui faire, ce serait de gagner un maximum de matchs possibles et notamment ce dernier match à domicile. Forcément très déçu, mais aussi reconnaissant et fier d’avoir pu et de pouvoir jouer avec un mec de ce standard là.”
Romain Ntamack : “Il aura marqué une grande page de l’histoire du club”
Présent à ses côtés sur le terrain depuis plusieurs saisons, Romain Ntamack n’a pas caché son émotion au moment d’évoquer ce départ :
“Ça n’a pas été un grand bavard, mais juste un regard ou une poignée de main. Avec lui, on savait qu’il allait donner corps et âme pour son coéquipier, pour l’équipe. Donc oui, ça nous a tous fait quelque chose. On est assez triste pour nous, mais c’est un sentiment un peu égoïste. Il nous a dit que c’est pour des raisons familiales et que c’est vraiment important pour lui. Donc on est quand même content pour lui qu’il puisse rentrer chez lui avec sa famille et retrouver les siens. Il aura marqué une grande page de l’histoire du club et restera à jamais une légende du Stade Toulousain.”
Une légende en partance
S’il ne partira qu’en décembre, Pita Ahki vit déjà ses dernières semaines sous le maillot rouge et noir. L’ensemble du vestiaire compte lui offrir un hommage à la hauteur de son passage, marqué par son engagement, sa régularité et son sens du collectif.
Un joueur rare, respecté et aimé, qui s’apprête à tourner une page immense de l’histoire toulousaine.
