
Le président de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill s’est longuement confié via Le Figaro.
Ce-dernier a indiqué que les finances de la FFR étaient finalement dans une situation bien meilleure que ce qu’il pensait. Extrait:
La situation est bien meilleure ! J’avais l’espoir qu’on redresse la fédération en trois ans – il y avait 20 millions d’euros à couvrir -, on est bien parti pour la redresser en deux ans. Nous avons réussi toutes les négociations fondamentales : celle avec le Stade de France et celle avec le comité des Six Nations, concernant la répartition des revenus. Nous avons réussi à augmenter la quote-part qui nous est reversée de 16 % à 19 %.
Nous performons extraordinairement sur la billetterie, nous avons signé avec une dizaine de nouveaux partenaires. Et nous avons réduit les charges. Enfin, j’ai bon espoir – les discussions avec l’État sont assez avancées – qu’on puisse négocier une partie des 54 millions d’euros de pertes dues à la Coupe du monde 2023 et, donc, qu’on allège un peu le fardeau de cette compétition qui devait nous rapporter beaucoup d’argent et qui s’avère être un gouffre…
Il espère toujours que l’Etat se montrera coopératif concernant le redressement fiscal auquel doit faire face la Fédération. Extrait:
Sur les 54 millions d’euros, il y a 21 millions d’euros de redressement fiscal lié à la TVA sur les hospitalités, facturées à 5,5 % alors que l’administration fiscale estime qu’elles auraient dû l’être à 20 %. Il y a une vraie discussion sur ce sujet, comme sur celui des pénalités. L’État comprend notre situation. Il a engrangé 800 millions d’euros de recettes de TVA durant cette Coupe du monde, contre 100 millions d’euros de coût de sécurité.
La recette nette pour l’État est donc phénoménale. Que le seul perdant de cette Coupe du monde soit la FFR, c’est indécent. Et personne ne peut dire que je n’avais pas tiré la sonnette d’alarme plus d’une fois. Je rappelle également qu’il y avait un contrôleur d’État autour de la table.
Il précise également avoir renégocié le loyer du Stade de France à la baisse. Extrait:
On a réussi à renégocier le loyer à la baisse. On ne voulait plus, également, y disputer la totalité des matchs du XV de France. Un France-Japon avec 50 000 spectateurs nous faisait perdre de l’argent, c’est absurde. On a obtenu de ne faire que quatre matchs par an au Stade de France. Côté XV de France féminin, on a très bien négocié avec World Rugby. On va multiplier par deux le nombre de matchs des Bleues en France. En plus de ceux du Six Nations s’ajouteront désormais trois tests en septembre-octobre.
Pour conclure, Florian Grill explique que les audiences autour de l’équipe de France sont incroyables. Extrait:
L’envie de rugby, à la fois masculin et féminin, n’a jamais été aussi forte. Les audiences sont phénoménales, jusqu’à 4,6 millions de téléspectateurs pour les féminines, des pointes à plus de 10 millions pour les garçons… Le rugby projette des valeurs qui correspondent à ce dont les gens ont envie aujourd’hui : le respect, la solidarité, une envie d’être ensemble, de faire nation, aussi, ce qui fait un peu défaut dans ce pays fracturé. Le rugby apporte ça, et les annonceurs s’y retrouvent.







