L’information est signée L’équipe –
Nouveau coup de tonnerre à Biarritz. Le club basque, déjà sous surveillance financière renforcée, est à nouveau dans la tourmente après la disparition de près de 450 000 euros survenue juste après le versement d’une première garantie exigée par l’Autorité de régulation du rugby (A2R).
Menacé de rétrogradation au printemps dernier, le Biarritz Olympique, aujourd’hui 11e de Pro D2, devait déposer une caution totale de 2,7 millions d’euros, en trois paiements successifs, pour prouver sa stabilité financière. La première tranche de 945 000 euros, attendue mi-septembre, n’est finalement arrivée que le 25 septembre sur le compte du club.
Mais selon L’équipe, la moitié de cette somme aurait été retirée dès le lendemain, soit environ 450 000 euros. L’argent aurait été renvoyé vers le garant, Pierre-Édouard Stérin, le milliardaire propriétaire du club via son fonds Odyssée, officiellement pour « faire travailler la trésorerie ». Une explication qui n’a convaincu ni l’A2R ni les instances du rugby.
En pratique, ce retrait compromet la validité même de la garantie financière. L’Autorité, qui n’avait pas été avertie, a découvert l’anomalie en contrôlant le solde du club et a exigé la réintégration immédiate des fonds. Elle a également ouvert une enquête interne pour comprendre les mouvements suspects autour du compte du BO.
Selon Sud-Ouest, le Biarritz Olympique s’expose à de nouvelles sanctions suite à ces mouvements financiers non autorisés. Le journal régional indique que ce retrait de 450 000 euros pourrait être expliqué par les difficultés financières du milliardaire Pierre-Edouard Stérin.
Autre fait troublant : le paiement n’a pas transité par la fiducie supervisée par l’avocat Didier Poulmaire, comme le prévoyaient les précédents accords, ce qui fragilise encore la transparence du processus.
Cette affaire intervient dans un contexte déjà très tendu. Le président du conseil de surveillance, Shaun Hegarty, a démissionné le 16 octobre, officiellement sans lien avec cette affaire, mais selon plusieurs sources, il ignorait tout du retrait des 450 000 euros. Le président du directoire, Cyril Arrosteguy, aurait en revanche été informé de l’opération.
Pour l’A2R, cette nouvelle irrégularité fait suite à d’autres anomalies comptables déjà relevées, notamment une erreur de 450 000 euros dans les comptes de la saison passée.
Alors que le club doit bientôt adopter une nouvelle gouvernance avec la mise en place d’un conseil d’administration, cette affaire relance les inquiétudes sur la solidité financière du projet porté par Pierre-Édouard Stérin. L’A2R, déjà sur le qui-vive, pourrait sévir si la situation n’est pas rapidement régularisée.
