
Ce samedi soir à Ernest-Wallon, le Stade Toulousain a offert à ses supporters une scène digne d’un film.
À la mi-temps de la victoire face au Stade Français (29-17), le club a officialisé en direct la prolongation de son capitaine emblématique Antoine Dupont jusqu’en 2031. Une signature symbolique pour celui qui incarne l’âme et le visage du rugby toulousain depuis près d’une décennie.
Un attachement viscéral au club
Sur la pelouse, Dupont a signé son contrat sous les acclamations du public. Quelques minutes plus tard, il confiait son émotion au micro de Canal+ :
« Tout le monde sait l’attachement que j’ai pour ce club. Me dire que je vais peut-être y finir ma carrière, c’est un moment fort. Je ne me voyais pas jouer ailleurs. À chaque fois que j’arrivais en fin de contrat, la réponse arrivait facilement. »
Arrivé à Toulouse en 2017, Dupont a grandi avec une génération dorée. À 27 ans, il est déjà double champion d’Europe (2021, 2024) et quintuple champion de France (2019, 2021, 2023, 2024, 2025).
« Vu les joueurs qui arrivent derrière nous, je pense que Toulouse a encore de beaux jours devant lui. Avec notre génération qui commence à être vieillissante, on va essayer d’y participer du mieux possible », sourit-il.
Un projet de vie à Toulouse
En prolongeant jusqu’à ses 34 ans, Dupont se rapproche de l’idée d’une carrière “one club man”, fidèle à son club de cœur.
Pour Clément Poitrenaud, entraîneur des trois-quarts, cette signature était une évidence :
« On est très contents. Antoine est un joueur particulier et on ne le voyait pas jouer ailleurs qu’au Stade Toulousain. »
Au-delà du terrain, le joueur participe à l’équilibre du vestiaire et à la transmission des valeurs du club. Il a aussi un objectif personnel : devenir le joueur le plus titré de l’histoire du Stade Toulousain. Il lui manque encore deux ou trois titres pour dépasser les légendes qui l’ont précédé.
Des ambitions bleues et olympiques
Mais Dupont regarde aussi vers l’horizon international. En 2031, son contrat prendra fin l’année de la Coupe du monde aux États-Unis. Un objectif ultime pour celui qui a déjà marqué l’histoire des Bleus.
« Défendre un titre, c’est toujours excitant. Et je pense qu’on aura encore le potentiel pour être compétitifs », confiait-il cet été.
Entre-temps, il n’exclut pas un retour aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles avec France 7, après son sacre à Paris en 2024.
Un avenir ouvert, mais rouge et noir avant tout
Actionnaire du RFC Los Angeles, Dupont ne ferme aucune porte à un futur passage à l’étranger, mais il assure que tout se fera dans le respect du club.
« Depuis que je suis ici, les choses se sont toujours faites en bonne intelligence. Si un jour, il y a une opportunité, Toulouse sera à l’écoute. »
Avant tout, l’heure est à son retour sur les terrains, après huit mois d’arrêt pour une rupture du ligament croisé. Il doit d’abord accompagner les Bleus à Marcoussis, avant de rejouer sous le maillot toulousain dans les semaines à venir.
« On a hâte de le revoir sur le terrain », glisse Poitrenaud. « Mais il faut qu’il revienne dans les meilleures conditions, à 100 %. »
Vous l’avez compris : l’avenir d’Antoine Dupont s’annonce costaud !







