
À la veille d’un affrontement explosif entre la France et l’Afrique du Sud, les Springboks ont choisi une arme bien connue : la provocation.
À quarante-huit heures du coup d’envoi, les champions du monde ont publié sur leurs réseaux une vidéo qui a immédiatement enflammé la toile. En fond sonore, le célèbre titre « Ça plane pour moi » de Plastic Bertrand, et en image, l’essai de Damian de Allende lors du quart de finale du Mondial 2023, celui qui avait brisé les espoirs tricolores au Stade de France.
Le message qui accompagne la séquence ? « Souvenirs de Paris ».
Un choix pour le moins piquant, qui sonne comme un rappel des blessures d’hier. Les Sud-Africains n’ont rien oublié de leur triomphe dans l’Hexagone, et comptent bien s’en servir pour installer une tension psychologique avant les retrouvailles.
Ce coup de communication savamment orchestré prouve, s’il le fallait, que la guerre des nerfs a déjà commencé.
Côté français, Fabien Galthié sait que la mission s’annonce immense :
« On n’a jamais joué une équipe aussi forte », reconnaît le sélectionneur, avant de rappeler le contexte : « C’est une équipe qu’on a battue une fois ces 15 dernières années. C’est la plus forte qu’on ait jouée depuis sept ans sans problème avec une carte d’identité très claire. »
Avec un seul succès en quinze ans face aux Boks — celui de Marseille en 2022 —, le XV de France s’avance revanchard mais conscient du défi. Samedi soir, c’est bien plus qu’un test-match : c’est une histoire de fierté, de mémoire et de revanche.







