
L’atmosphère était électrique, ce samedi soir au Stade de France.
Deux ans après le quart de finale de Coupe du monde qui avait tant fait débat, le Stade de France a offert un accueil pour le moins hostile aux Springboks.
Dès l’annonce des compositions d’équipes, la tension était palpable : les 80 000 spectateurs n’ont pas hésité à manifester leur rancune envers les champions du monde sud-africains.
Si Cheslin Kolbe a essuyé quelques sifflets nourris, c’est surtout à Eben Etzebeth que la bronca a été la plus retentissante. Le deuxième ligne des Boks symbolise encore pour beaucoup l’en-avant non sanctionné qui avait marqué le quart de finale perdu par les Bleus en 2023 (28-29).
Le public n’a visiblement pas digéré cet épisode.
Même le sélectionneur Rassie Erasmus a été copieusement sifflé lorsque son nom a résonné dans les haut-parleurs du Stade de France. Et le climat tendu n’a pas tardé à se manifester durant la rencontre : dès la troisième pénalité sud-africaine, les sifflets ont accompagné les tentatives du buteur Sacha Feinberg-Mngomezulu, preuve d’une rancune tenace à l’égard des doubles champions du monde.
Dans une ambiance bouillante mais marquée par les souvenirs d’un traumatisme collectif, les supporters français ont tenu à rappeler que, pour eux, la plaie de 2023 n’est pas refermée.







