Le trois-quarts centre international Français Nicolas Depoortère a inscrit un doublé contre les Fidji, ce samedi soir.
Interrogé via L’équipe sur la prestation laborieuse des Bleus, il réagit. Extrait:
À chaud comme ça, je n’ai pas trop d’explications. On est vraiment très bien rentrés dans le match. En tout cas, c’est ce qu’on voulait faire. Après, c’est sûr qu’on a eu un petit trou. Il va falloir analyser ça et le corriger pour les matches à venir.
Il confirme la grosse indiscipline de l’équipe Française. Extrait:
Oui, clairement. On sait à quel point les pénalités, surtout à ce niveau-là, nous mettent dans le dur parce que derrière, ça amène trois points ou une pénaltouche proche de notre en-but. On sait que c’est assez fatal à ce niveau-là. Généralement, les pénaltouches à cinq mètres de la ligne, ça se concrétise par un essai. C’est vrai que la discipline et nos pénalités nous mettent un peu dans le dur. C’est aussi un axe à améliorer.
Il rappelle que le match a été très rude physiquement avec notamment deux joueurs sortis sur commotion. Extrait:
Ça montre surtout l’intensité et la dureté du match. Ça a bien cogné. On a deux gars qui sont sortis sur commotion. Oscar Jegou est passé au centre. Il avait déjà pu montrer la saison dernière, face à l’Irlande, qu’il pouvait couvrir ce poste. Il s’en est très bien sorti même s’il a pris un coup à la tête. Je ne sais pas si c’est ça qui a perturbé l’équipe. Je ne pense pas. Au contraire, ça montre qu’on est soudés, qu’à n’importe quel poste, le gars peut assumer.
Oscar n’est pas le mec le plus lourd, surtout dans le paquet d’avants. Je crois qu’il fait environ 94 kilos. En revanche, c’est une brique ce mec. Il envoie des plaquages, c’est assez abusé. Franchement, c’est vrai qu’on peut croire que le poste de centre est assez technique. Mais il s’envoie tellement fort qu’il ne se pose pas de questions. On lui donne des conseils, que ce soit Romain (Ntamack), moi ou même Thomas (Ramos) derrière. Franchement, il est bien entouré. Il se débrouille très bien. Il peut très bien dépanner à ce poste-là.
Sur le plan personnel, il se dit très heureux d’avoir pu marquer deux essais. Extrait:
Il y a des trucs à corriger, bien sûr. Ce n’est pas le match parfait. Mais en tout cas, je suis très heureux d’avoir pu inscrire ces deux essais. Mais c’est grâce au collectif, aux animations qu’on a pu mettre sur le terrain. Moi, je concrétise. Le premier essai, c’est Pierre-Louis Barassi qui fait une très belle action et qui me sert sur un plateau. Sur le deuxième, pareil, il y a l’espace qui s’ouvre à l’intérieur de Thomas Ramos et j’arrive à avancer malgré les Fidjiens. Je suis très ravi, d’autant plus à Bordeaux, devant mes proches, ma copine et mes parents. Je suis content de cette performance, de cette victoire, même s’il y a des trucs à corriger.
Il raconte son deuxième essai. Extrait:
Oui, je fais une passe un peu à l’arrache sur Thomas. On se prend la foudre derrière. Là, on a chaud. Mais c’est vrai que mentalement, il fait du bien quand même parce que je crois qu’il restait une dizaine de minutes à ce moment-là. Mais comme je l’ai dit, c’est un travail d’équipe. Moi, je concrétise juste la fin.
Selon lui, les Bleus restent certains qu’ils sont forts malgré la défaite contre les Boks et cette prestation poussive contre les Fidji. Extrait:
Ça, c’est l’avis de chacun de porter son jugement sur notre équipe. Nous, on sait à l’intérieur qu’on est forts, qu’on est focus sur nous, sur nos perfs. Le fait qu’on ait perdu contre l’Afrique du Sud (17-32) peut faire douter les gens et nous mettre des critiques. Nous, on est soudés. On n’est pas inquiets par rapport à ça. On est vraiment confiants.
