Quand les téléspectateurs ont découvert un Stade de France clairsemé, samedi soir, au moment du coup d’envoi du match du XV de France contre l’Australie, beaucoup ont cru à un désengagement massif, au froid polaire ou à une désaffection du public.
La réalité ? Un mélange d’incidents de transport et de décisions de dernière minute, totalement indépendants des supporters.
Midi Olympique revient sur ces incidents.
Le RER en panne : des milliers de fans bloqués
La plus grosse cause du retard est venue du RER. Un incident majeur à Châtelet a immobilisé plusieurs rames juste avant la rencontre.
Un supporter raconte dans les colonnes du bi-hebdomadaire :
« On a été coincé en pleine voie sans pouvoir sortir de la rame, les perturbations ont duré plus d’une heure. Pourtant, on se doutait qu’il valait mieux arriver longtemps en avance au stade, on avait pris beaucoup de marge et on a pu arriver juste à temps. Mais les supporters présents dans les trains suivants n’ont malheureusement pas eu cette chance. »
Résultat : des centaines de fans n’ont rejoint leurs sièges qu’après le coup d’envoi ; certains n’ont posé le pied dans le stade… qu’en seconde mi-temps.
Les “trous” visibles se sont donc comblés progressivement — assez pour que l’affluence finale ne manque plus qu’environ 500 personnes.
Des bus… qui n’ont jamais roulé
Mais l’autre cause majeure se jouait loin des rails.
En effet, plusieurs bus affrétés par des tour-opérateurs n’ont pas pris la route vers Saint-Denis. En raison des intempéries annoncées, certains chauffeurs ont refusé de partir au dernier moment.
Ce sont ces pas-de-départ qui expliquent la majorité des sièges vides au coup d’envoi.
Qui va rembourser les supporters ?
On aurait pu craindre une avalanche de demandes de remboursement envers la FFR. Mais ce ne sera pas le cas.
Même si 27 départements étaient en vigilance grand froid, aucune mesure d’urgence n’avait été déclenchée en Seine-Saint-Denis.
Ce sont les assurances des tour-opérateurs qui devront gérer les indemnisations. Les supporters devront donc se tourner vers elles… pas vers la fédération.
