Newcastle, lanterne rouge de son championnat et sans victoire depuis un an, a créé la surprise ce samedi à Gerland en s’imposant face au LOU, équipe finaliste en 2025 et vainqueur du Challenge européen en 2022. Attendu au tournant, le club lyonnais a sombré, incapable de répondre à l’agressivité et à l’intensité anglaises.
Dès le coup d’envoi, le contraste était saisissant : un LOU courageux mais désordonné, sans souffle ni plan de jeu, face à des Anglais qui n’ont jamais relâché la pression. Lyon a passé la majeure partie du match retranché dans son camp, avec seulement 38 % d’occupation et 42 % de possession. Newcastle, porté par ses avants, a imposé son rythme et converti sa domination en deux essais, symboles de leur supériorité.
Les rares temps forts lyonnais sont venus de Mathiron et Shvangiradze, mais ces éclaircies n’ont jamais suffi à inverser la tendance. Chaque avancée était rapidement gâchée par des fautes ou des erreurs de gestion du tempo.
Julien Puricelli, responsable de la performance, pointe un tournant crucial : « Le tournant, c’est notre occasion à un quart d’heure de la fin, alors qu’on est en supériorité numérique. On a une possession à un mètre de la ligne anglaise. Mais il y a une forme de précipitation. Couilloud se fait intercepter sur une longue passe. Ce n’était clairement pas le meilleur choix. On prend un essai sur l’action suivante. »
La défaite s’est aggravée avec un troisième essai signé Spencer, éliminant tout espoir de bonus défensif. Le collectif lyonnais s’est écroulé et la confiance a disparu.
Puricelli n’hésite pas à qualifier ce revers de coup dur : « Ce match devait être important pour se refaire un petit capital confiance avant de recevoir Toulouse. Résultat, on se remet la tête à l’envers. »
La soirée attendue comme un véritable relanceur s’est transformée en électrochoc pour le LOU, qui doit désormais se ressaisir vite.







