Le dossier Jaminet prend une nouvelle tournure
Ce lundi après-midi, le Stade Toulousain s’est présenté devant le conseil de discipline du rugby français à Paris, dans une ambiance particulière marquée par un huis clos qui a suscité de vives réactions du club.
Peu avant 14h30, les avocats du champion de France, Maître Bruno Cavalié et Maître Luca Pozzo, ont franchi les portes du siège de la Ligue Nationale de Rugby (LNR). Didier Lacroix, président du club, a choisi de participer à distance via visioconférence et n’était pas présent sur place.
Dès leur arrivée, les conseils du Stade Toulousain ont manifesté leur étonnement face à la tenue de l’audience à huis clos, une décision confirmée tardivement par la LNR dimanche, alors même que le club avait demandé une séance publique. Cette mesure surprend d’autant plus que le dossier bénéficie d’une forte exposition médiatique.
Un huis clos qui interroge
Selon l’entourage du club, le refus de la LNR d’ouvrir l’audience au public n’est pas justifié, d’autant plus que la nature du dossier mérite transparence. Toutefois, le huis clos reste la règle dans ce type de procédure, même dans des affaires sensibles.
Maître Cavalié s’est exprimé à ce sujet auprès de Midi Olympique : « Nous sommes tous absolument stupéfaits de constater que cette audience aura lieu à huis clos, ce que rien ne semble justifier à nos yeux. Pour le reste, on vous dira peut-être quelques mots à l’issue de l’audience, ça dépendra beaucoup de la façon dont elle s’est déroulée. »
Un dossier épineux autour de Pacific Heart
L’audition porte spécifiquement sur les flux financiers entre le Stade Toulousain et la société Pacific Heart, concernant un stage et un match amical organisés aux Fidji. Selon l’Autorité de régulation (A2R), ces transactions soulèvent des doutes quant à leur sincérité comptable. C’est ce même dossier qui avait conduit le club à verser 1,3 million d’euros en mars dernier, dans le cadre d’un différend sur le salary-cap.
Les débats s’annoncent intenses : le club maintient que la procédure est juridiquement contestable, tandis que l’instance disciplinaire affirme examiner des éléments distincts de ceux liés au salary-cap.
Une décision attendue d’ici quelques jours
L’audience pourrait durer, mais la décision ne sera pas rendue avant la fin de la semaine. En cas de sanction, le Stade Toulousain pourra engager plusieurs recours : devant la commission d’appel de la Fédération Française de Rugby, puis devant le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), et enfin devant le Tribunal Arbitral du Sport en dernier ressort.







