Pour son retour à la compétition, Alexandre Fischer a rapidement rappelé pourquoi il est surnommé le « pitbull ». Après un mois d’absence à cause d’une commotion, le troisième ligne a retrouvé les terrains face aux Stormers. Limité à 46 minutes de jeu, il s’est pourtant imposé comme l’un des joueurs les plus marquants de Bayonne.
Refusant de précipiter son come-back, Fischer affirmait ces dernières semaines qu’il ne voulait « plus prendre de risques par rapport à la tête ». Sa patience a été récompensée : dès son entrée en jeu, il a montré un appétit et une détermination sans faille pour imposer sa griffe.
### Une première période pleine d’impact
Fischer a enchaîné les prises de balle, n’hésitant pas à défier la défense sud-africaine. Sur plusieurs charges puissantes, il a avancé en éliminant quatre adversaires. Tom Spring, analyste rugby, ne cache pas son admiration : « Il n’y a pas de surprise. On connaît ses qualités, c’est un sacré client. En attaque, il a bien porté le ballon, a fait des rucks énormes et assuré des couvertures. »
C’est d’ailleurs une récupération de balle au sol de Fischer, à la 16e minute, qui a permis à Iturria d’initier une passe au pied pour lancer Mori vers le premier essai de l’Aviron.
### En défense, un ton au-dessus physiquement
Si le joueur n’a pas multiplié les plaquages, il a choisi ses interventions avec soin, cherchant toujours à imposer sa puissance. Face aux coriaces Stormers, il a affronté chaque contact avec férocité — parfois même avec gourmandise. Tom Spring rappelle : « Il a dégommé les types. Il avait fait le même match contre les All Blacks, cet été. »
Le staff bayonnais partage ce sentiment, notamment Grégory Patat, qui salue un retour très réussi : « Ouf… Il n’a vraiment pas été marrant. Il a découpé, avec un ou deux plaquages très appuyés. Ce qu’il y a de positif, c’est que nous avons été patients avec sa commotion. Aujourd’hui, il fait 46 minutes de très bon niveau. »
### Un joueur taillé pour les grands combats européens
Habitué aux joutes de Champions Cup lors de son passage à Clermont, Fischer a confirmé qu’il répondait aux standards internationaux. Iturria insiste : « Fisch a le niveau international, on le sait très bien. Il l’a montré, que ce soit dans les impacts ou dans la qualité de ses déplacements. C’est un joueur très important pour nous. »
Sa sortie en début de seconde période ne soulève aucune inquiétude. Le staff bayonnais préfère gérer son temps de jeu pour assurer une montée en puissance progressive, dans un effectif affaibli qui doit prioriser le Top 14, actuellement incapable d’aligner deux compétitions à plein régime.
Fischer a déjà démontré qu’il était prêt à relever ce défi. Bayonne retrouve un leader physique au moment où les grosses batailles du championnat s’annoncent.







