Au fil des années, le stade Ernest-Wallon est devenu un véritable piège pour les entraîneurs qui débarquent avec des certitudes… pour souvent repartir bredouilles. L’anecdote révélée par Ben Youngs illustre parfaitement ce phénomène : face au Stade Toulousain, certains pensent avoir la clé du succès, jusqu’au coup de sifflet final.
En janvier 2025, les Tigers de Leicester se présentent à Toulouse pour un match de Champions Cup emmenés par Michael Cheika, un coach charismatique et expérimenté, convaincu d’avoir élaboré la stratégie parfaite pour battre les Rouge et Noir. Mais les faits vont rapidement démentir cette assurance.
Dans un témoignage relayé par Midi Olympique, Ben Youngs raconte avec humour : « Michael Cheika a dit : ‘Levez la main si vous avez déjà gagné à Toulouse !’ Puis il a levé sa main. Il était le seul. Alors il a poursuivi : ‘J’ai le plan de jeu parfait pour gagner !’ Mais au final, on en a pris 80 ! » Le score final est sans appel : 80 à 12, une humiliation retentissante pour Leicester.
Dans son podcast For the love of rugby, Youngs souligne que, malgré tout le respect qu’il porte à Cheika, cette fois l’Australien s’est « bien trompé ». Non aligné ce jour-là, le demi de mêlée anglais assistait à la rencontre depuis les tribunes. À la fin du match, il confie avoir dû admettre la supériorité toulousaine : « À la fin du match, j’ai attrapé un petit drapeau de Toulouse et je l’ai agité comme un supporter en concédant qu’ils étaient vraiment très bons au rugby ! »
Cette histoire illustre un phénomène récurrent : nombre d’équipes viennent à Ernest-Wallon avec des plans minutieusement préparés, avant que la réalité du terrain ne les remette brutalement à leur place. Face à un adversaire aussi dominant que le Stade Toulousain, chaque erreur est fatale, et même les stratégies les plus élaborées peuvent s’effondrer en quelques minutes.
Ce jour-là, Leicester a perdu bien plus qu’un simple plan de jeu : ils ont subi une véritable leçon d’humilité au cœur d’Ernest-Wallon.







