La Champions Cup ne suscite pas le même engagement chez tous les clubs français. Alors que l’UBB, le Stade Toulousain ou Toulon continuent de considérer la Coupe d’Europe comme un objectif majeur de leur saison, d’autres formations ont choisi une approche radicalement différente lors de cette fenêtre européenne.
Profitant de la pause au Top 14, Clermont, Bayonne et Pau ont opté pour une gestion tournée vers la rotation des effectifs. Nombre de cadres ont été laissés au repos, tandis que des joueurs plus jeunes ont été privilégiés pour gagner du temps de jeu. Une stratégie claire, tournée résolument vers la préservation des forces en vue du championnat.
« Un choix sportif assumé »
Les compositions alignées au cours des deux premières journées de Champions Cup en disent long. À domicile comme à l’extérieur, Palois, Clermontois et Bayonnais ont présenté des équipes très inexpérimentées, avec des combinaisons inédites. L’objectif n’était pas de négliger la compétition européenne, mais bien d’aborder sereinement les échéances du Top 14.
« Un bilan comptable lourd »
Sportivement, cette politique a eu un coût élevé. Pau a essuyé une lourde défaite sur la pelouse de Bristol. Clermont a enchaîné deux revers contre les Saracens puis Sale. Bayonne, quant à lui, a été battu par les Stormers puis les Harlequins. Le résultat est sans appel : aucun des trois clubs ne compte de points après deux matchs, un score partagé uniquement avec Leicester parmi l’ensemble des participants.
« Une exception rochelaise »
Dans ce contexte, La Rochelle fait exception. Les Maritimes ont aussi largement fait tourner lors de leur déplacement en Afrique du Sud lors de la deuxième journée, mais avaient assuré l’essentiel en battant Leicester lors de la première rencontre. Cette victoire modifie profondément l’analyse de leur stratégie en Coupe d’Europe.
Aujourd’hui, le message est limpide pour plusieurs clubs français : « la Champions Cup peut attendre », priorisant avant tout « le maintien ou les ambitions en Top 14 ». Une réalité clairement assumée, mais qui se traduit par des résultats immédiats délétères sur la scène européenne.







