Le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Mickaël Ivaldi, a officiellement mis un terme à sa carrière dimanche après-midi. Depuis sa prolongation en joker médical durant l’absence de Gianmarco Lucchesi, l’international italien, Ivaldi n’a malheureusement pas pu retrouver les terrains à cause d’une blessure cervicale persistante.
Avec le retour de Lucchesi à la compétition, le contrat de Mickaël Ivaldi s’est automatiquement achevé, ouvrant la voie à une retraite bien méritée pour le joueur de 35 ans.
Interrogé par Var-matin, Ivaldi a livré un témoignage touchant sur les raisons qui l’ont contraint à arrêter le rugby. « Je me suis levé un matin et j’ai ressenti de l’électricité au niveau de mon doigt, avec une grosse pointe dans le dos. Je connais mon corps. Avoir de la raideur sur les cervicales, c’est presque devenu normal. Mais là, j’ai bien senti que c’était différent… et que j’avais un fusible qui avait pété. »
Le talonneur souffre d’une discopathie avec tassement vertébral. Il doit prochainement être opéré des deux épaules afin d’y « nettoyer » les articulations, dans l’espoir de « récupérer un peu plus de mobilité ». « Bon, j’aurai toujours des séquelles, on ne reconstruit pas un corps neuf. Mais si je peux gagner un peu un confort… »
Malgré cette situation difficile, Ivaldi garde une attitude positive : « Non, pas du tout. Il y a des gens bien plus malades que moi. Je n’ai pas perdu une jambe, je ne suis pas en fauteuil roulant, je n’ai pas une grosse maladie… c’est ma vision des choses. Je suis un mec qui sourit tout le temps, qui dit des conneries, c’est ma façon de vivre. Mais pour aller mieux dans mon corps, il faut passer au bloc. »
Il exprime également un certain soulagement à l’idée de pouvoir enfin raccrocher les crampons. « Quand je vois le match de dimanche face à Bath, et quand je me vois assis là en ce moment, je me dis : ‘Il était temps que j’arrête, avant qu’il se passe quelque chose.’ C’était le moment. Tout au long de ma carrière, j’ai fonctionné à ma manière. Avec de l’envie et du combat… que ce soit sur la défense, les mauls, les mêlées ou les plaquages. »
Mickaël Ivaldi ne semble pas amer de devoir mettre un terme à sa carrière sur blessure : « Bien. Je ne suis pas du genre à me prendre la tête. J’avais déjà ce projet derrière. Et puis, honnêtement, j’ai mené mon corps au maximum de l’usure. Là, si vous me dîtes de refaire une mêlée, c’est non. Je n’en referais même pas une seule. J’ai poussé mon corps au bout du bout. »
Ainsi s’achève le parcours d’un joueur apprécié pour son engagement et son courage sur le terrain, qui privilégie désormais sa santé et un nouveau chapitre de vie.







