Réunis à Aix-en-Provence, les acteurs du rugby professionnel ont surtout débattu chiffres, organisation et avenir lors de l’Assemblée générale financière de la Ligue Nationale de Rugby (LNR), tenue au stade Maurice-David, au club Cepac. Cette réunion faisait suite à une journée marquée par la prise de position remarquée de la Fédération Française de Rugby (FFR) et de son président Florian Grill sur la réforme du système d’accession entre la Nationale et la Pro D2.
Si cette annonce avait suscité de vifs échanges la veille, elle a finalement peu animé les débats officiels, tout comme les sanctions récemment infligées au Stade Toulousain et à plusieurs clubs de Pro D2, qui sont restées cantonnées à des discussions informelles dans les coulisses. Les priorités du jour étaient ailleurs.
**Un aménagement crucial pour le XV de France**
Parmi les dossiers majeurs examinés, la LNR et la FFR ont validé un ajustement attendu du calendrier international, en particulier autour du match d’ouverture du Tournoi des Six Nations 2026, opposant la France à l’Irlande le jeudi 5 février, une date inhabituelle qui compliquait la préparation des Bleus.
Un avenant à la convention FFR-LNR a ainsi été adopté pour offrir plus de flexibilité au staff tricolore. Selon *Midi Olympique*, le sélectionneur Fabien Galthié pourra désormais disposer de 28 joueurs dès le week-end précédant la rencontre, un « point jugé essentiel pour préparer ce rendez-vous majeur dans de bonnes conditions ».
**Salary cap : des chiffres rassurants**
La LNR a profité de cette Assemblée pour publier son rapport annuel sur le salary cap, réalisé avec le cabinet d’audit indépendant Nexia et le Salary Cap Manager, afin de renforcer la transparence sur cet outil central de régulation financière.
Les résultats sont globalement positifs. Plafonné à 10,7 millions d’euros jusqu’en 2027, le salary cap remplit bien son rôle : dix clubs sur quatorze affichent une masse salariale supérieure à 95 % du plafond, sans aucun dépassement enregistré la saison passée. Seuls Vannes et Perpignan restent en dessous des 80 %.
Autre chiffre révélateur, la masse salariale moyenne des clubs les moins dotés a progressé, passant de 4,6 à 7,3 millions d’euros en cinq ans, témoignant d’un resserrement des écarts économiques.
**Une Ligue en plein essor**
Sur le plan financier, la LNR se félicite d’une dynamique positive. Pour la saison 2024-2025, ses revenus atteignent 185 millions d’euros, soit une hausse de 8 millions par rapport à l’exercice précédent.
Une grande partie de cette somme est redistribuée : 148 millions d’euros bénéficient directement aux acteurs du rugby professionnel, dont 127 millions reversés aux clubs, selon une répartition bien établie à 70 % pour le Top 14 et 30 % pour la Pro D2.
Ces chiffres confirment la solidité économique du rugby professionnel français, offrant une base stable pour aborder sereinement les futurs débats structurels.







