Le Biarritz Olympique (BO) se retrouve une fois de plus dans la tourmente, trois ans après des opérations financières controversées menées sous l’ancienne direction. Le club basque est sanctionné pour des transferts réalisés en 2022, ravivant un dossier judiciaire déjà complexe.
Sous la présidence de Jean-Baptiste Aldigé, actuellement à la tête de Nice Rugby, deux transferts font l’objet de soupçons sérieux. Ceux de Thomas Sauveterre, venu de Carcassonne, et d’Adrian Motoc, recruté depuis Aurillac, sont visés. Les clauses libératoires de ces joueurs auraient été réglées via un montage financier jugé irrégulier par les autorités du rugby professionnel, impliquant des circuits extérieurs au club.
Cette méthode, présentée à l’époque par Arnaud Dubois, futur président du BO, expose aujourd’hui le club à des sanctions disciplinaires, indépendamment des responsabilités individuelles.
La Ligue Nationale de Rugby (LNR) a rapidement tranché : le Biarritz Olympique a écopé d’un retrait ferme de deux points au classement, accompagné de deux points avec sursis, ainsi que d’une amende de 10 000 euros. Cette sanction s’ajoute à une précédente pénalité liée à un écart comptable sur le budget de la saison précédente, déjà sanctionné par des points de sursis et des amendes.
Du côté de la direction actuelle, la décision est amère. « Peut-être qu’il y a faute, mais on ne sait pas qui l’a faite. Et surtout, il n’y a aucune preuve que l’argent du BO a payé les clauses des joueurs », déclare une source interne au journal Sud-Ouest, soulignant que le club paie pour des agissements dont il ne se reconnaît pas responsable.
Sur le plan judiciaire, une nouvelle plainte contre X a été déposée début décembre, venant compléter une procédure engagée fin 2024 pour « abus de biens sociaux ». Ces enquêtes ciblent plusieurs opérations suspectes effectuées sous l’ère Aldigé, portant sur des montants conséquents.
Le Biarritz Olympique n’exclut pas non plus de faire appel de la décision de la LNR. Le club disposera d’un délai de sept jours après réception de la notification officielle, attendue début janvier, pour engager cette démarche.
En attendant, le BO avance sur un fil, contraint de gérer les retombées sportives et institutionnelles d’un passé qui continue de peser lourdement sur son présent.







