Le Stade Toulousain cherche à tourner la page après une période difficile marquée par une défaite en Champions Cup et une sanction disciplinaire ayant coûté deux points au classement. Ce samedi, pour la 12e journée du Top 14, les Rouge et Noir se déplacent à Gerland pour affronter le LOU Rugby, avec l’ambition de relancer leur saison.
Joël Merkler, pilier toulousain, s’est livré dans les colonnes de Midi Olympique sur cette phase compliquée. Il revient d’abord sur la déconvenue face à Glasgow : « On est quelques-uns à être entrés à la 50e, avec un score de 21-7. On ne s’attendait pas à la réaction de Glasgow, ou pas à ce niveau-là en tout cas, même si on savait qu’il y avait de très bons joueurs. Quand on est rentrés, la sensation était une perte de contrôle, de maîtrise du match. On n’a pas su amener ce qu’il fallait pour ceux qui sont entrés en seconde mi-temps. »
Le joueur confie une forte frustration dans le groupe : « De la frustration, forcément. Quand tu mènes 21-0 en Écosse contre une équipe d’internationaux écossais, tu te dis qu’on est en train de faire le boulot. Et en quinze minutes, tu prends trois essais. Forcément, quelque chose n’a pas marché. Ce n’est pas notre niveau, ni l’image qu’on veut renvoyer. C’est pour ça qu’on veut se rattraper, montrer qu’on n’est pas une équipe qui se laisse abattre facilement. »
Selon Merkler, ce sont surtout l’état d’esprit et le collectif qui ont fait défaut : « Sur quinze minutes, c’est très frustrant. Ce n’est pas nous. Quand on a gagné le titre, c’est parce qu’on était très solidaires en défense. Là, on l’était, mais individuellement. On n’a pas trouvé de solution collective. C’est sûr que la deuxième mi-temps du week-end dernier est une source d’inspiration pour les clubs qui vont nous affronter ultérieurement. »
Il souligne également la stratégie adverse visant à priver Toulouse du ballon : « Je pense que toutes les équipes essayent de nous priver de ballon, parce qu’avec le ballon, on est une équipe qui travaille très bien. Notamment à l’extérieur, la stratégie consiste souvent à nous priver de ballon et à fermer un peu le match. Même si Glasgow a beaucoup joué et que c’était un match ouvert malgré tout. Oui, c’est un signe d’alerte. On sait, quand on se déplace, ce qu’il faut faire. Pour gagner à l’extérieur, il faut revenir aux bases : conserver le ballon et être bon en défense. »
Face à Lyon, le message est clair : le Stade Toulousain vient pour l’emporter. « Il faut toujours gagner. On sait que plus tôt on gagne, mieux on est placés pour la fin de saison. Le match de ce week-end est une très bonne opportunité pour nous de nous rattraper, même si ce sera difficile, car Lyon fait des matchs très sérieux, notamment à domicile. On va essayer de relever la tête et de montrer une image différente par rapport au week-end dernier. Ce sera un gros défi pour nous. »
Enfin, Joël Merkler apprécie le rythme particulier des matchs lors des fêtes de fin d’année : « C’est une période qu’on apprécie car elle casse un peu la routine. Personnellement, j’aime bien car ce sont des semaines de préparation différentes. C’est toujours bien de changer un peu, de s’adapter au calendrier. Et puis, rentrer en Espagne quatre jours, dans mon cas, c’est un vrai plaisir. Il faut un peu limiter les festivités, mais ce sont des périodes qu’on aime beaucoup. »







