Ce samedi, Clermont affronte l’USAP au Stade Aimé-Giral pour la 12ème journée du Top 14. Un rendez-vous délicat pour l’ASM, qui ne veut surtout pas devenir la première équipe à céder face à Perpignan cette saison.
Dans une interview accordée à Midi Olympique, le manager clermontois Christophe Urios se dit satisfait de la préparation de son équipe. « Comme la semaine dernière, cela fait deux semaines qu’on travaillait plutôt bien. Mieux que la semaine avant tout le cas », confie-t-il.
Conscient des déceptions en Coupe d’Europe, Urios souligne un regain de cohésion : « J’ai senti le groupe plus ensemble. On vient de faire deux matchs de Coupe d’Europe qui n’ont pas été bons évidemment, où on était vachement dispersés. Donc là j’ai trouvé qu’on était plutôt ensemble. […] On sait qu’on a fait des c*nneries avec l’Europe, on sait que ce n’est pas l’image qu’on voulait donner. Mais voilà, je trouve qu’on est plus ensemble. »
Face à la mission qui attend ses joueurs, le coach reste prudent : « On sait le match qui nous attend, on connaît la situation de cette équipe. Tout le monde pense que ça va être normal si on gagne là-bas, mais bon, on sait très bien que cela sera compliqué. Il faut qu’on soit capable de faire des choses simples, qu’on soit capable de faire des choses ensemble, et surtout de les faire pendant 80 minutes. C’est la clé du match. »
Sur cette rencontre, Urios cherche avant tout des réponses palpables : « Depuis le 12 novembre, la date à laquelle on a repris, on est dispersé pour plein de raisons. Mais c’est un match où on ne va pas là-bas pour chercher des excuses, on va trouver des réponses. Et la question pour moi est : est-ce qu’on est ensemble ou dispersé ? On a un choix en fait. Soit on continue comme on fait depuis quatre matchs, soit on se resserre et on va là-bas pour gagner le match, et on met les ingrédients pour gagner le match, comme on le faisait avant la trêve. »
Ce derby régional sera aussi l’occasion de croiser Benjamin Urdapilleta, ancien joueur de Clermont : « C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, mais je serais content de le voir après. Ni avant, ni pendant. »
Interrogé sur la dépendance éventuelle de l’ASM à son ouvreur Harry Plummer, Urios réagit sans détour : « Non. Je n’espère pas, en tous les cas. Après, c’est un homme essentiel, important. Comme toutes les équipes qui ont des grands joueurs. »
Pour ce match, le technicien attend une intensité renouvelée : « J’aimerais surtout qu’on l’attaque fort ! Encore plus fort au milieu et encore plus fort en fin de match. Avant la trêve de novembre, on était comme cela. Il se trouve que pendant la période internationale, on n’était plus habitué à cette situation. On avait beaucoup d’internationaux qui n’étaient pas là, des joueurs blessés. Cela nous a fragilisé. Mais bon, ce sont des excuses. Aujourd’hui, on retrouve notre effectif. »
« On n’est pas à 100 % parce qu’on est hétérogènes dans les formes des uns et des autres, mais on est plus costauds. On sait comment cela se passe à l’extérieur. On est allé à Lyon, il fallait faire une bonne entame de match et au bout d’un quart d’heure, il y avait 14-0. Donc si on est à nouveau à 14-0 à Perpignan, ça sera difficile parce qu’ils vont trouver de la confiance. Alors ils sont un peu mieux, donc on verra samedi à 16h35. »
L’absence de Léon Darricarrère pèse lourd dans l’effectif : « La blessure de Léon nous fout un peu dans la m*rde, parce qu’il a un profil qui était très costaud et en plus il était en forme. On a en fait aligné l’équipe qui nous paraît la plus en forme aujourd’hui, ce sera un match avec beaucoup de courses parce qu’il va y avoir beaucoup de jeux au pied. Il faut qu’on ait des mecs capables d’accepter cette situation. »
Enfin, Urios justifie également la mise au repos de George Moala : « Il a besoin de continuer à travailler physiquement, il a été blessé pendant 3 mois et demi, ce n’est pas facile quoi. On a besoin de remettre des joueurs en route, de travailler différemment, et on aura besoin de George contre Bordeaux. »
Samedi à 16h35, Clermont devra puiser dans ses ressources pour confirmer sa montée en puissance et éviter un piège périlleux à Perpignan.







