Le LOU sous pression avant la réception du Stade Toulousain
Le LOU traverse une période délicate. Après trois défaites consécutives toutes compétitions confondues, le club lyonnais doit impérativement redresser la barre face au Stade Toulousain, ce samedi à domicile. L’enjeu dépasse la simple fierté de battre le champion de France : il s’agit avant tout de stopper une spirale négative à domicile, déjà amorcée depuis le début de la saison.
À Lyon, cette situation est claire et assumée. La parenthèse européenne a été abordée comme un laboratoire plus qu’une priorité. Karim Ghezal l’a expliqué sans détour en conférence de presse : « Le but était d’intégrer des jeunes, gagner cette compétition n’est pas l’objectif prioritaire de cette saison. On s’est servi de cette compétition pour remettre à niveau l’ensemble du groupe d’un point de vue physiquement. » Un choix stratégique qui mise sur un bénéfice à court terme, même si l’équipe doit composer avec les absences majeures de Jermaine Ainsley et Mickaël Guillard.
Mais le Top 14 ne laisse aucune marge de manœuvre. Actuellement douzième au classement, et déjà défait une fois à domicile, le LOU sait qu’un nouveau faux pas pourrait compromettre sérieusement ses chances d’accéder au top 6. Karim Ghezal en est conscient : « Il nous faut deux victoires pour rester dans la course au top 6 », rappelle-t-il, soulignant que ce bloc de trois matches à venir conditionnera la dynamique hivernale du club. Autant dire que la venue de Toulouse n’est pas un simple rendez-vous, mais une étape décisive.
Le discours à l’intérieur du groupe est empreint de lucidité. Dylan Cretin le formule sans détour : « Il y a de l’excitation. On est en bas du classement, on n’a pas envie d’y rester, c’est une opportunité de se relancer. » Face à un Stade Toulousain habitué aux ambiances hostiles, la dimension mentale sera cruciale. Le troisième ligne prévient : « Si on s’écroule sous la pression on va juste couler », conscient que le contexte ne tolérera aucune faiblesse.
Sur le plan tactique, les failles sont identifiées. Lyon souffre trop souvent dans sa moitié de terrain, notamment sur les phases de conquête et d’occupation. « On a un vrai problème sur ce point-là, on subit trop dans notre partie de terrain », admet Karim Ghezal, qui attend désormais une réaction forte de ses cadres.
Avant les fêtes, le LOU n’a plus le luxe d’attendre. Ce match contre Toulouse ne se présente plus comme une simple rencontre mais comme une véritable question de survie sportive.







