La sanction de deux points infligée au Stade Toulousain bouleverse le sommet du Top 14, propulsant la Section Paloise en tête du championnat. Une position de premier plan que le manager béarnais Sébastien Piqueronies refuse cependant de surestimer, allant jusqu’à la qualifier d’« anecdotique ».
Alors que cette décision a fait grand bruit ailleurs, le staff palois ne manifeste aucun signe d’euphorie. Pour illustrer ce détachement, Piqueronies déclare sans détour : « Personne n’en a parlé, tout le monde s’en est fichu ». Selon lui, cette place de leader ne remet pas en cause l’équilibre réel du championnat ni les objectifs de Pau.
Mieux, le technicien ne croit pas que la pénalité infligée aux Toulousains modifie la physionomie finale du Top 14. « Cela n’aura aucun impact. On sait très bien que pour atteindre le top 6, il n’y a que cinq places, l’autre étant déjà prise par Toulouse, qui aura plus de 80 points. C’est pour ça que c’est insignifiant », affirme-t-il avec une franchise presque provocatrice, soulignant la domination prévisible du Stade Toulousain.
Malgré un calendrier favorable qui pourrait offrir à Pau le titre honorifique de champion d’automne — avec des rendez-vous à Montauban puis face à Montpellier — le club garde les pieds sur terre et refuse de se laisser griser par un classement provisoire.
Pour Piqueronies, ce dernier ne vaut rien sans le capital de points accumulé. « Terminer premier de la phase aller ne représenterait pas grand-chose. D’abord parce qu’on aura un déplacement de plus sur les matchs retour, ensuite parce que le rythme sera différent. Ce qui aura de la valeur, c’est le nombre de points qu’on aura engrangés. Il est là, le vrai marqueur. Autant le classement dépend des performances des autres, autant ce capital, on ne nous le volera jamais », conclut-il.







