Pour sa première en tant qu’entraîneur de l’USA Perpignan à Aimé-Giral, Laurent Labit a vécu une expérience hors du commun. Attendant une soirée tendue, il a découvert un véritable volcan humain. Malgré une saison difficile et onze défaites consécutives, le public catalan a offert une ambiance digne d’une finale de Top 14.
« Quand on est arrivé, j’avais l’impression que c’était la finale du Top 14 », confiait-il après le match, résumé parfait de l’intensité ressentie dans les tribunes.
Malgré le classement et les revers répétés, la ferveur des supporters ne faiblit pas. Dès le coup d’envoi, Aimé-Giral s’est transformé en une caisse de résonance ininterrompue, harcelant notamment l’ouvreur adverse, Harry Plummer, sifflé à chacune de ses tentatives au pied. Cette ambiance unique, à la fois brute et respectueuse, sans artifices sonores, témoigne d’une passion authentique, incarnée par ce fameux « 16e homme catalan » qui a pesé sur le cours du match.
Laurent Labit insiste sur l’importance de cette énergie collective : « Ce que les gars doivent comprendre, c’est que ce public n’est pas là pour mettre de la pression, c’est du carburant qu’on doit bien utiliser quand on a des temps faibles, pour se donner de l’énergie, et qu’on ne doit pas gaspiller quand on a des temps forts ».
Sur le terrain, cette complicité s’est fait sentir, notamment pour Benjamin Urdapilleta, le stratège expérimenté de l’équipe, qui a savouré cette soirée exceptionnelle : « Je me demande ce que ce serait si on était champion de France », lâchait-il, rêveur.
Si le titre national n’est pas à l’ordre du jour pour cette saison, l’USAP sait qu’elle peut compter sur un public dévoué. Avec une telle ferveur en tribunes, Perpignan continue d’avancer, porté par une passion qui fait vibrer Aimé-Giral. Pour Laurent Labit, ce premier match à domicile sera un baptême aussi bruyant que fondateur.







