Louis Bielle-Biarrey a encore frappé. Face à Toulon, lors de la clôture de la 12e journée de Top 14, l’ailier de l’Union Bordeaux-Bègles a une nouvelle fois démontré pourquoi il est l’un des joueurs les plus excitants du rugby français actuel.
Il n’a fallu que deux minutes de jeu à Bielle-Biarrey pour faire basculer la rencontre. Sur une inspiration géniale de Matthieu Jalibert, auteur d’un subtil coup de pied rasant, le Bordelais a déployé ses cannes pour conclure sans opposition. Une action limpide et clinique qui a immédiatement lancé les Girondins vers une victoire écrasante.
En tribunes comme à l’antenne, l’admiration était unanime. « Qu’il est fort ce Louis Bielle-Biarrey », a lâché Marc Lièvremont, consultant de Canal+, reflétant un sentiment largement partagé.
Mais l’international tricolore, déjà auteur de huit essais lors du Tournoi 2025, ne s’est pas contenté d’exploits ballon en main. Plus tard dans la rencontre, sur une tentative de 50:22 toulonnaise, le numéro 11 bordelais a littéralement débordé les limites du terrain. Lancé à pleine vitesse, il a percuté un jeune ramasseur de balles posté le long de la touche.
Ce qui aurait pu tourner au malaise s’est transformé en un moment à la fois inattendu et sympathique. Bielle-Biarrey a su freiner pour amortir le choc et a glissé quelques mots rassurants au jeune garçon, qui gardera sans doute un souvenir marquant de cette soirée.
Interrogé après la large victoire bordelaise (46-7), au micro de Sacha Valleau, l’ailier a évoqué l’épisode avec humour. « Si je l’ai protégé ? Pas trop, parce que je suis arrivé fort sur lui… J’espère que je ne lui ai pas fait trop mal. Le rugby est un sport un peu violent, mais ça, ça ne fait pas partie du rugby », a-t-il souri, casque encore sur la tête, affrontant le froid de la première soirée d’hiver.
Sur le terrain, Louis Bielle-Biarrey continue d’aller plus vite que tout le monde. En dehors, il démontre qu’on peut allier explosivité, maîtrise… et attention aux autres. Une image de plus qui renforce son statut de chouchou de Chaban-Delmas — et sans doute de modèle pour toute une génération.







