Après une défaite nette à Castres (36-22), les Lyonnais repartent du Tarn avec frustration, mais toujours combatifs. Leur manager, Karim Ghezal, a salué la performance des Tarnais tout en dénonçant certaines décisions arbitrales qu’il juge défavorables, sans toutefois renier les responsabilités de son équipe.
Lors de la conférence de presse, il est revenu sur une première mi-temps maîtrisée. « Je pense qu’on a fait la première mi-temps qu’on était venu chercher avec de l’engagement, des choses intéressantes sur la défense sur l’homme, le fait qu’on soit capable de marquer. On a été meilleurs en touche, donc ça nous a permis d’avoir plus de possession. Nous aurions même pu aller un peu plus loin dans cette première mi-temps », a-t-il souligné.
Mais cette maîtrise a laissé place à une seconde période plus difficile, face à un Castres discipliné et en nette progression. « À l’inverse, en seconde mi-temps, nous faisons beaucoup de fautes, on tombe sur une équipe qui a, j’ai regardé avant de venir face à vous, une pénalité en deuxième mi-temps contre elle à la 79e. Donc une équipe qui a vraiment réussi à élever son niveau et qui a vraiment été très disciplinée », a-t-il détaillé.
Si Karim Ghezal ne se défausse pas derrière l’arbitrage, il n’a pas caché son agacement face à plusieurs décisions défavorables, notamment sur le premier essai de Castres. « Par contre, et je viens de le revoir avant de parler, le premier essai n’y est pas. Il y a en-avant. Toutes les semaines, c’est un peu la même chose. La semaine dernière contre Toulouse, le premier essai n’y est pas non plus. Je ne suis pas du genre à me plaindre. Je suis le premier à travailler avec l’arbitrage. Mais semaine après semaine, je trouve l’arbitrage dur contre le Lou », a-t-il dénoncé.
Conscient que la critique de l’arbitrage est facile après une lourde défaite, le manager a tenu à rappeler que les erreurs de son équipe restent la principale cause du revers. « Vous allez dire que c’est toujours pareil, ce sont les mêmes histoires, les coachs qui se plaignent parce qu’ils prennent trente points. Je ne me cache pas derrière l’arbitrage, parce qu’aujourd’hui en deuxième mi-temps, on refait des erreurs d’occupation, des fautes où on va gratter alors qu’on est sur le reculoir », a-t-il admis.
Cependant, certaines décisions ont des conséquences lourdes, à l’image du carton jaune infligé à Jiuta Wainiqolo. « À cinq mètres de la ligne, on a une situation où on a un ballon qui sort et on prend un carton jaune sur Wainiqolo. Je vais la revoir, mais j’ai l’impression qu’il y a surtout hors jeu… Sauf qu’aujourd’hui, Jiuta Wainiqolo, il sera suspendu la semaine prochaine parce qu’il a pris un jaune. La conséquence, c’est toujours le Lou qui la paie », a-t-il déploré.
Le prochain rendez-vous, face à la Section paloise, s’annonce donc crucial. Ghezal a évoqué un match sous haute surveillance arbitrale, soulignant le lien avec l’arbitre Jérôme Garces, proche de Pau. « On va recevoir Pau, dans une semaine, qui a fait zéro faute à Bordeaux en deuxième mi-temps. Qui travaille avec Jérôme Garces, mon ami, avec qui j’ai travaillé pendant quatre ans en équipe de France. Qui est arbitre avec l’équipe de France et qui est dans le staff de Pau. Donc, ça va être un vrai sujet », a-t-il prévenu.
Malgré cette deuxième défaite consécutive, Karim Ghezal reste tourné vers l’avenir et la construction d’un projet solide avec le LOU. « Le club a envie de construire. Il a tous les moyens pour construire de belles choses. […] On ne baissera pas la tête et on existera. Donc à moi de construire avec le club, avec le président, avec les dirigeants. Je suis déterminé à ne pas lâcher. À construire une équipe forte. Qui soit respectée », a-t-il conclu.
Un discours ferme, à l’image d’un manager déterminé à transformer les difficultés actuelles en bases solides pour la suite de la saison.







