Le manager de Clermont, Christophe Urios, a vivement riposté aux critiques d’anciens joueurs, relançant un débat qui témoigne d’un malaise profond au sein du club, malgré la victoire convaincante contre Bordeaux-Bègles (34-19).
Au micro, juste après la rencontre, Urios n’a pas mâché ses mots face aux reproches venus des anciens : « Les critiques, je suis habitué. Mais tous ces révolutionnaires qui veulent parler de Clermont, j’aimerais juste leur faire l’état des lieux de ce que j’ai rencontré il y a trois ans. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait, eux, dans le club. C’est donc bien joli de critiquer… Ce n’est pas le moment de parler de ça, mais je m’en occuperai rapidement. Ce soir, je suis content de mes joueurs et je leur dis “merci”. J’aurai moins de textos provocateurs et désagréables ce soir. »
Ces propos ont rapidement fait le buzz, provoquant la grogne chez certains supporters et relançant un débat passionné, dans un club où l’affect joue un rôle clé. Toute étincelle se transforme vite en brasier à l’ASM.
Cette tension n’est pas nouvelle. Dès son arrivée à Clermont, Urios avait dénoncé un fonctionnement défaillant : « Quand je suis arrivé ici, je me suis rendu compte qu’il y avait un monde d’écart avec ce que je voyais à la télé. À Bordeaux, par exemple, on travaillait bien plus qu’à Clermont. Mon rapport d’étonnement a été assez dur. Je ne sentais pas de cohérence ni d’envie de progresser. »
Pour le manager, le club peine à se doter de repères solides. Si la qualification en phases finales la saison dernière a constitué un pas en avant, l’ASM n’a pas encore retrouvé son rang d’antan. Pour franchir un cap, il faudra conjuguer résultats solides et projet sportif ambitieux sur la durée.
Le débat est loin d’être clos. Il se poursuivra — au moins jusqu’à la prochaine réponse, donnée cette fois sur le terrain.







