Le pilier droit international Néo-Zélandais, Charlie Faumuina s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique à l’approche du match entre le XV de France et les Blacks, programmé samedi soir au Stade de France.
Ce-dernier a expliqué l’importance de la mêlée au sein du rugby Français, chose qui est totalement différent en Nouvelle-Zélande.
Il précise qu’en Nouvelle-Zélande, la mêlée n’est qu’une façon de remettre en jeu le ballon tandis qu’en France, la mêlée est un secteur clé. Extrait:
“C’est vraiment révélateur de l’état d’esprit du rugby français. Ici, gagner une pénalité sur une mêlée donne un avantage psychologique quasiment équivalent à la marque d’un essai. En Nouvelle-Zélande, la mêlée ne sert qu’à donner le ballon aux trois-quarts. La mêlée n’est pas une fin en soi chez nous, alors qu’ici c’est un vrai match dans le match. Mentalement, tout le monde se remonte autour de la mêlée : les supporters, mais aussi nos arrières. Quand la mêlée va bien, tout va bien.”
Il avoue d’ailleurs avoir rencontré des difficultés lors de son arrivée à Toulouse, en 2017. Extrait:
“Quand je suis arrivé, ce fut difficile pour moi. J’ai mis du temps à comprendre tout ça, à me rendre compte de cette importance. Mes partenaires m’ont expliqué. Maintenant ça va mieux. En match, quand Julien Marchand ou « Cissou » (Cyril Baille) me disent : « Ok, celle-là, elle est importante, il faut la gagner », je me dis « Allez, c’est parti, on va chercher à gagner la pénalité ». En Nouvelle-Zélande, les piliers préfèrent s’économiser en mêlée pour aller ensuite jouer avec les trois-quarts. Je pense que toutes les nations arrivent aujourd’hui à un équilibre. On ne peut pas jouer à fond toutes les mêlées, mais il y en a certaines que l’on ne peut se permettre de perdre.”
C’est finalement William Servat qui l’a énormément aidé à progresser dans le secteur. Extrait:
“À mon arrivée, j’ai pas mal travaillé avec William Servat, qui m’a expliqué que la mêlée était là où l’on construisait les victoires en France, et où les piliers étaient valorisés par les supporters et dans la presse. Et j’ai totalement adhéré à cette façon de penser : maintenant, j’estime que c’est un match dans le match.”