Au début de la saison 2021 / 2022, une affaire de racisme a éclaté au sein du rugby Français.
En plein match, le demi-de-mêlée de Provence Rugby (Pro D2), Ludovic Radoslavjevic aurait tenu des propos racistes à l’encontre de l’ailier de Nevers : Christian Ambadiang.
Pour ces faits, le joueur Aixois a été suspendus neuf mois par la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby, suite à quoi il a été licencié par son club.
Interrogé via Midi Olympique ce jeudi, Ludovic Radoslavjevic a souhaité raconté sa version des faits.
Il ne veut surtout pas minimiser les faits mais souhaite tout de même raconter la manière exacte dont la scène s’est déroulée. Extrait:
“Depuis le début, j’ai toujours dit la vérité. Canal+ et les médias ont dit que cela s’était passé sur le terrain. Or, c’est faux. Juste avant la mi-temps, il y a eu une échauffourée sur le terrain. À ce moment-là, Chris Ambadiang m’a tiré le maillot au niveau du col. J’ai essayé de le taper au menton. Il s’est mis à crier : “Oh il m’a tapé, il m’a tapé.” Et il a demandé à l’arbitre de regarder la vidéo. Du coup, je suis allé le voir pour lui dire : “Je vais vraiment te taper, tu vas voir la différence.” L’arbitre nous a alors convoqué pour nous dire : “Calmez-vous, c’est la mi-temps.” L’histoire en reste là, seulement j’étais très excité parce que le match était tendu.
En rentrant au vestiaire, alors que Chris Ambadiang est deux ou trois mètres devant moi, je l’entends encore réclamer à l’arbitre la vidéo. Et là, je lui ai lancé : “Mangeur de banane, je vais te taper, tu vas voir la différence.” Il ne m’a même pas entendu, mais le talonneur de Nevers Janick Tarrit, à côté de moi à cet instant, m’a dit : “Oh ça, c’est raciste.” Et je lui réponds : “Toi, ferme ta gueule, je vais te brûler.” Voilà comment ça s’est passé. Je n’ai jamais dit à Christian Ambadiang, les yeux dans les yeux : “Je vais te brûler, mangeur de bananes.” Je ne minimise pas ce que j’ai dit. Jamais de la vie. J’ai été m’excuser immédiatement à la fin du match. Ces propos ne reflètent en rien ma personnalité, je les regrette. J’ai fait une erreur, je l’ai payée cash.”






