Le 22 août dernier, l’ancien entraineur de l’Aviron Bayonnais, Antoine Battut a totalement dérapé.
Alors qu’il venait d’accompagner un ami à la Clinique d’Aguilera, Antoine Battut n’aurait pas accepté qu’un infirmier lui interdise l’accès à une pièce.
Furieux, il aurait alors asséné trois coups de poing à l’infirmier, lequel s’est tombé KO au sol.
À ses côtés, Cyril Gomes, ex-préparateur physique, lui aurait prêté mains fortes.
C’est ce mardi 4 juillet qu’a eu lieu le jugement. Antoine Battut a reconnu les faits.
Une infirmière a témoigné. Extrait:
« Ils nous coupent dans nos soins en affirmant qu’on ne lâche pas les copains. Ils veulent entrer dans le box du patient. Les urgences sont pleines, je n’ai pas le temps de négocier. Le temps perdu, ce sont des chances en moins pour les patients.
J’entends un boum et je vois du sang sur le mur. M. Battut est encore en train de frapper Eliot au sol. J’ai hurlé : arrêtez, vous allez le tuer. »
Finalement, Antoine Battut quitte les lieux et se présente de lui-même au commissariat.
A la barre, ce-dernier a exprimé ses profonds regrets. Extrait:
“Le suivi psychiatrique m’a permis de comprendre. Je ne réagirais plus pareil. J’entendrai le non. Notre ami hurle de douleur, j’étais dans un état de détresse important. Il était à 5 mètres, ses cris ne cessaient pas. Je n’ai pas perçu que l’on était tolérés, pas acceptés.
L’infirmier m’a dit : si ça avait été ton ami, tu ne l’aurais pas laissé prendre la route.”
L’avocat de l’infirmière, lui, n’hésite pas à accabler Antoine Battut et Cyril Bomes. Extrait:
« D’honneur, dans ce dossier, il n’y a pas. De dieux du stade, encore moins. Il n’y a que deux garçons avinés, sûrs de leur force, et entretenus dans leur toute-puissance. Vous jugez deux pochtrons. »
L’avocat d’Antoine Battut plaide la relaxe. Extrait:
“Ce sont deux bons gars. Antoine Battut a fait un virement à l’infirmier, il l’a appelé pour s’expliquer. Le trouble a cessé, le dommage est réparé.”
Le parquet requiert huit mois de prison avec sursis contre Antoine Battut et six contre Cyril Gomes.
Le délibéré sera rendu le 5 septembre selon Sud-Ouest.
